
Une jeune femme d’une vingtaine d’années a déposé une plainte en France et aux Comores pour des accusations de viols, agressions sexuelles, séquestration et traite d’êtres humains. L’affaire prend une tournure d’autant plus sérieuse qu’un haut fonctionnaire comorien serait le principal mis en cause.
Le récit de la victime, née en 1990 aux Comores et installée en France depuis quelques temps et mariée, est glaçant. Elle décrit un calvaire qu’elle affirme avoir subi de la part d’un groupe d’individus. La première plainte aurait été déposée dès mardi, au Palais de Justice de Moroni, suivie par une autre en France.
Selon Alwatwan, le témoignage de la victime, l’homme identifié comme le principal suspect était un parent éloigné et une aide financière lui aurait été demandée en 2018 pour la scolarité de la jeune femme. C’est dans ce contexte qu’auraient débuté les agressions. La victime a également dénoncé un mariage forcé et des pratiques de « faux mariage » dont elle aurait été victime.
Les personnalités et les lieux mentionnés dans l’enquête incluent des individus homosexuels, hétérosexuels, des femmes, des bureaux officiels, des cabarets, et des voitures. Ces détails laissent présager une affaire complexe et ramifiée, impliquant potentiellement plusieurs complices.
Alors que l’identité du suspect était initialement tenue secrète, la chaîne comorienne ACMC a révélé que le principal mis en cause serait l’actuel Ministre de la Justice des Comores, M. Anfani Hamada Bacar.
Suite à cette identification, Comores Infos a contacté le Ministre de la Justice, Anfani Hamada Bacar, pour recueillir sa réaction face à ces graves accusations. Cependant, il n’a pas souhaité faire de commentaire à la rédaction de Comores Infos.
La jeune femme, qui a fait ses études universitaires et travaille actuellement à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, a déclaré vouloir se constituer partie civile en France et aux Comores. En 2022, elle a obtenu un visa aux Nations-Unies à Moroni, qu’elle a utilisé pour retrouver la trace de son agresseur présumé. Elle affirme avoir subi deux semaines d’agressions physiques et sexuelles, ainsi que des tortures psychologiques. Elle a déclaré : « Je ne disais plus je m’appartenais. Je n’étais plus une personne. J’étais devenue sa possession », et que d’autres jeunes femmes auraient également été victimes de ces pratiques.
Cette affaire montre la vulnérabilité des victimes et la nécessité d’une justice impartiale pour élucider les faits et, si les accusations sont avérées, punir les responsables. L’enquête est en cours et l’affaire promet d’être suivie de près tant aux Comores qu’en France.
Mais la victime aurait elle justice avec à la tête de la justice son bourreau ?
IBM
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