
L’île de Ndzouani s’est réveillée dans la stupeur et la colère ce week-end, après de violents affrontements entre les villages voisins de Ngadzale et Salamani, qui ont fait deux morts et causé d’importants dégâts matériels. Selon le ministère de l’Intérieur, plus de 80 habitations ont été réduites en cendres et plusieurs véhicules détruits, dans ce qui s’apparente à l’un des conflits intercommunautaires les plus graves de ces dernières années.
Tout serait parti d’un mariage organisé jeudi soir à Ngadzale. Des jeunes de Salamani auraient tenté de s’y introduire, provoquant une violente altercation. Plusieurs d’entre eux ont été blessés, alimentant un désir de vengeance. Le lendemain, vendredi, des groupes sont revenus à Ngadzale pour en découdre. C’est dans ce climat de représailles que Moudhuhirou Ahamadi, jeune militaire de la garde côtière en congé, a été poignardé à mort. En riposte, des jeunes de Ngadzale ont attaqué Salamani, entraînant un second décès et de nouvelles destructions.
Le bilan est lourd : 32 maisons brûlées à Ngadzale et 50 à Salamani, dont de nombreuses en tôles, ainsi que quatre véhicules calcinés. Les forces de sécurité ont été déployées pour rétablir le calme et sécuriser la zone.
Face à l’escalade, le gouvernement a lancé un appel à l’apaisement et promis des sanctions sévères. « Chaque acte de violence sera traité avec rigueur », a souligné le ministère, qui appelle à laisser la justice agir. Le secrétaire général du gouvernement, Nour El Fatah Azali, a également exprimé sa « profonde tristesse » et annoncé des mesures d’accompagnement pour les sinistrés.
IBM
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