Le Front commun de l’opposition a récemment adressé une lettre au président Azali Assoumani, exprimant leur volonté de dialoguer avant les prochaines élections. Le président a répondu favorablement à ce courrier, marquant un tournant dans les relations entre le gouvernement et l’opposition.
Il est important de rappeler qu’il y a quelques mois, la majorité de cette même opposition avait condamné un de ses membres, ancien candidat à la présidentielle de 2016 et ancien gouverneur de l’île de Ngazidja, pour avoir répondu favorablement à une invitation du président Azali à discuter de l’avenir du pays. Ce changement d’attitude soulève des interrogations : ce qui était considéré comme un péché hier est-il aujourd’hui permis ?
Le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie, a souligné que cette lettre démontre la disposition de l’opposition à établir un dialogue constructif avec le gouvernement. Il a salué cette démarche, la considérant comme un signe positif pour la coopération politique future.
Toutefois, cette correspondance soulève des questions sur les enjeux sous-jacents à cette communication : s’agit-il d’une capitulation de l’opposition face au gouvernement, ou d’une stratégie habile pour mieux préparer les prochaines échéances électorales ? Les intentions réelles derrière cette démarche restent à déterminer, et l’évolution de la situation politique dans les mois à venir sera révélatrice des véritables objectifs de l’opposition.
Antuf chaharane
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