L’histoire de l’exploration est souvent racontée à travers le prisme de l’Européocentrisme, mettant en lumière les exploits des explorateurs européens qui ont découvert l’Afrique. Cependant, cette perspective néglige les récits des explorateurs africains qui ont parcouru l’Europe bien avant l’arrivée des Européens en Afrique. Parmi ces explorateurs africains, Selim Bacar, un Comorien, se distingue par son voyage remarquable à travers l’Europe à la fin du XIXe siècle.
Selim Bacar, originaire des Comores, a entrepris un voyage audacieux qui l’a conduit jusqu’en Allemagne et en Russie. Son récit de voyage offre une perspective unique et fascinante sur l’Europe, vue à travers les yeux d’un Africain. À une époque où les explorateurs africains connaissaient déjà le reste du continent, Bacar a décrit des contrées encore méconnues du nord de l’Europe, offrant ainsi un aperçu précieux de ces régions.
Son récit de voyage présente de nombreux points communs avec ceux de ses contemporains européens partis à la découverte de l’Afrique. Tout comme les explorateurs européens qui étaient escortés par des autochtones et qui empruntaient des itinéraires établis par les populations locales, Bacar a voyagé en Europe dans des conditions similaires, bénéficiant de l’hospitalité et de la bienveillance des habitants locaux.
Le voyage de Selim Bacar en Europe est un exemple éloquent de la période d' »exploration mutuelle » qui a marqué les XVIIe et XVIIIe siècles. Alors que les royaumes africains continuaient d’envoyer des émissaires vers les capitales européennes, les explorateurs africains, comme Bacar, documentaient leurs voyages en Europe, offrant une perspective africaine sur le Vieux Continent.
L’histoire de Selim Bacar met en lumière l’importance des explorateurs africains dans l’histoire de l’exploration et de la découverte. Elle défie la vision traditionnelle qui attribue l’initiative du contact entre les peuples aux Européens, soulignant plutôt le rôle moteur joué par les Africains dans l’établissement des relations entre l’Afrique et l’Europe.
ANTUF chaharane
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