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Sans carte de vaccination, des agents sont interdits d’accès au bureau

Les autorités sanitaires et politiques de Mohéli ont mis à exécution l’obligation du pass sanitaire. Ce mardi matin, il était impossible d’accéder à plusieurs bureaux de la capitale mohélienne sans présenter la carte de vaccination. Une mesure qui n’aurait pas été décidée d’un commun accord avec la coordination nationale.

Comme annoncé au palais de Bonovo samedi dernier par la coordination insulaire de la lutte contre la covid-19, avec l’accord du gouverneur de l’île Mohamed Said Fazul, le pass sanitaire est devenu obligatoire à Mohéli. Ce mardi matin à l’ONICOR, à la SONELEC comme aux l’Hydrocarbures et à d’autres sociétés, les agents et cadres n’ont pas pu accéder à leur lieu de travail sans présentation de la carte de vaccination.

« Les mesures sont applicables dès le lundi 11 octobre mais moi j’ai donné à mes agents jusqu’à ce mercredi pour aller se faire vacciner mais à mon arrivée ici ce mardi matin, moi-même j’ai été interdit d’entrer par la force de l’ordre car j’avais oublié la mienne. J’étais obligé de faire demi-tour pour aller la chercher et venir justifier que j’ai reçu mes deux doses » témoigne Said Mohamed Elface, Directeur régional de l’ONICOR. Celui qui apprécie les mesures prises ajoute pourtant que l’annonce faite n’oblige pas les gens à se faire vacciner mais les administrations et sociétés ont l’obligation de faire en sorte que ceux qui ne sont pas vaccinés n’y accèdent pas. « On nous a même fait savoir qu’à la prochaine rentrée scolaire les élèves qui ne sont pas vaccinés ne seront pas acceptés en classe » a-t-il ajouté.

Des mesures qui ne font pas l’unanimité au sein de la coordination nationale. Pour elle, il a été convenu d’inciter la population à se faire vacciner mais pas de les obliger. « Si on arrive à atteindre une couverture de 50%, c’est là où l’on pense à obliger le 10% restants à se faire vacciner pour atteindre en décembre le taux de 60% et avoir l’immunité collective » apprend-t-on de source proche de la coordination nationale.

Pour Dr Hassanaly Abdoulanziz, président de la coordination insulaire, l’accord de principe a été donné par le chef de l’Etat pour que les autorités insulaires puissent prendre les mesures spéciales qu’elles jugent utiles afin de sauver la population. « Les contrôles systématiques aux portes d’entrée de l’île ou encore l’interdiction strict des Maoulid ce sont des mesures prises uniquement à Mohéli, nous voulons nous assurer d’atteindre cette immunité collective en décembre pour permettre la reprise de nos festivités culturelles » explique-t-il avant d’indiquer que le nombre de cas des personnes testés positifs ne cessent d’augmenter ces derniers temps à Mohéli.

Riwad / LGDC

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