
Le lycée Younoussa Bamana, situé au cœur des débats, est au centre d’une vive polémique. Ce vendredi 17 janvier, le collectif des citoyens mouvement 2018 a investi les lieux pour demander l’évacuation des migrants toujours hébergés dans l’établissement, à seulement dix jours de la rentrée scolaire prévue pour le 27 janvier.
« Libérez ce lycée, libérez ce lycée ! » scandaient les membres du collectif ce matin. En colère, ils réclament le départ immédiat des migrants originaires d’Afrique continentale, accueillis dans le lycée depuis le passage du cyclone Chido. Initialement transformé en centre d’hébergement temporaire, l’établissement doit désormais retrouver sa vocation première : celle d’un lieu d’apprentissage.
Le ministère de l’Éducation a confirmé la reprise des cours à la fin du mois, ce qui pousse le collectif et les parents d’élèves à exiger un nettoyage complet des bâtiments avant le retour des élèves.
Pour les familles, la situation est critique, notamment pour les élèves en année d’examen. Une mère d’élève confie son désarroi :
« Ma fille est très inquiète, cette année elle va passer son bac. C’est une élève qui aimerait faire de longues études, et aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on gâche sa vie au profit de personnes venues de l’extérieur. Ce n’est pas normal. L’État doit faire des efforts pour penser à nos enfants, l’avenir de demain, c’est eux. »
Face à l’urgence de la rentrée, le collectif des citoyens 2018 exhorte les autorités à intervenir rapidement pour résoudre cette situation. La cohabitation prolongée entre migrants et élèves dans un établissement scolaire soulève des questions sur la gestion des crises humanitaires et leur impact sur la vie locale.
Pour l’heure, aucune réponse officielle du gouvernement n’a été communiquée, laissant planer l’incertitude sur la tenue des cours dans des conditions normales.
Affaire à suivre.
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