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Refonder la justice comorienne

Dans la société comorienne, la défaillance de sa justice est la source principale de la vengeance.
Si le monopole de la violence légitime est le propre d’un état. En effet, aux Comores, la partialité, la connivence entre juges et hommes politiques et l’intervention de l’exécutif à toutes les décisions judiciaires inquiètent les juristes les plus lumineux.

Or, si Montesquieu préconisait la séparation de trois pouvoir, c’est parceque celui qui a le pouvoir est porté en abuser. Donc, le pouvoir arrête le pouvoir.

Il faut dire également, que si les hommes délèguent le pouvoir de juger aux juges, c’est pour éviter la justice privée qui n’est autre que la loi du plus fort ou le plus puissant.

Pour rendre la justice son efficacité, il faut changer deux choses :

Tout d’abord, la formation des juges doit être revue. Car, il y a une différence entre être diplômé en droit et être juge. Un juge doit être formé avec une formation sérieuse. Or, être diplômé en droit, veut dire quelqu’un qui a fait du droit. Mais, celui-ci n’est pas formé pour être juge. Aux Comores, les autorités n’arrivent pas distinguer juriste et juge. Celui qui a fait du droit aux Comores dévient systématiquement un juge. Au lieu d’être juriste, qui est différent du juge, la personne prendra le nom d’un juge.

Il faut souligner que pour devenir un juge, il faut absolument au moins sept ans d’études.

Ensuite, la relation fusionnelle entre les juges et l’exécutif faussent indéniablement les décisions rendues par les magistrats. Car, toute décision de la justice doit être contrôlée par le rais.celui qui dicte la personne qui doit être condamnée. Il suffit d’avoir de l’argent, de bien naître, d’être puissant pour en échapper. Des coups de filets à destination des magistrats pour libérer des détenus sont quotidiens.

Les membres du gouvernement qui emasculent la population échappement la foudre judiciaire. Seul le voleur d’un noix de coco est condamnable. Certains vont même plus loin. Ils utilisent le service public de la justice pour régler leur différence. Par conséquent, certains préfèrent se faire justice car pour eux le seul moyen de se faire entendre.

Donc, tant que reste aux mains de l’exécutif et que la formation des juges reste telle quelle est, la justice comorienne restera toujours une jungle.

Imani

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