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Qui était Ali Soilihi ? La vie de l’ancien président racontée par sa fille

Le 29 mai 1978, Ali Soilihi a été assassiné par le régime d’Ahmed Abdallah et des mercenaires. Aujourd’hui la fille de Mongozi livre une partie la vie de l’ancien président :

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  1. Ali SWALIHI MTSASHIWA, l’homme d’état, le chef de l’état, le MONGOZI, le frère. Un homme resté exemplaire pour une nation toujours en deuil. Encore en deuil, parce que le MONZI n’est pas mort mais arraché sauvagement à ses compatriotes. Ses bourreaux, du 13 au 29 Mais 1978 n’ont pas réussi à le faire disparaitre. Ils l’ont, lâchement, abattu mais son coeur continue de battre chez nombreux des africains et particulièrement des comoriens y compris chez celles et ceux qui ne l’ont connu qu’à travers l’histoire. Ce frère révolutionnaire est le seul responsable politique, du pays, à avoir compris que l’on ne peut avoir ni confiance ni amitié avec les autorités du pays qui ont confisqué et occupé, illégalement, une partie de notre territoire nationale. Il est le premier homme politique comorien, et jusqu’à ce jour le seul, à avoir compris que le plus grand ennemi du pays est un comorien qui pense que le pays est sa propriété et le peuple ses sujets. MKAYA PVEMA, MWAMIVU na BEPARE. Cette remarque est factuelle. Ali est, à la première heure du pouvoir révolutionnaire, à l’oeuvre pour donner un coup de jeunesse à la conscience citoyenne. La radio nationale devenue un outil de pédagogie, il instaure les SAYA ISHIRINI NA NNE HARIMWA ZE BAVU. Le citoyen est averti, à l’instant T, de tout ce qui se dit et se fait au pays. SON PROJET URGENT: L’auto suffisance alimentaire, la lute contre l’ignorance, la bataille pour la santé pour tous, le désenclavement des îles, une justice égale pour tous et tous ceux là avec une administration au service des comoriens. Ce n’étaient pas des mots creux. Pendant la très courte période de son régime ( le régime du peuple ) on vit des cours de soir se réaliser pour apprendre le comorien à lire et écrire, une multitude d’établissements scolaires en construction, une abondance de nourriture aux coûts très abordables, une gratuité de soins médicaux, des liaisons routières en chantier, la corruption inexistante et le bien de l’état respecté. Le seul bémol pour le MONGOZI, n’avoir pas eu, au tour de lui, un nombre suffisant de cadres compétents et convaincus. Boudé et pris pour cible par des politicards vassalisés ne vivants que pour leurs intérêts personnels, Ali n’a pu disposer que d’une jeunesse, non avertie, pour diffuser la politique et la faire appliquer. La majorité des forces armées ne fut pas instruite et les fâcheuses conséquences furent nombreuses devant un peuple dont la seule culture fut le colonialisme. Une période où seuls les chefs coutumiers décidaient du sort des villageois. Des chefs désignés non par le citoyen mais imposés par une hiérarchie familiale fallacieuse, une période où le colon avait partagé notre petit pays en une poussière de régions faisant des habitants des régions voisines, des étrangers dans leur propre pays. Formaté ainsi pendant plus d’un siècle, le comorien avait trop de mal à assimiler un nouveau paradigme enseigné par des jeunes eux mêmes victimes du colonialisme et de l’inculture. Malgré l’absence d’hommes politiques nationaux compétents et en grand nombre, ASM a marqué l’histoire à l’encre indélébile par ses oeuvres. Ahmed ABDALLAH et toutes les personnes qui l’ont accompagné pendant son pouvoir sombre, n’ont pas tué seulement le frère du peuple comorien mais interrompu, aussi, le future du pays. Lorsque Ahmed ABDALLAH et sa clique ont renversé le frère Ali SWALIHI, ils ne se sont pas satisfaits de prendre le pouvoir mais ont commencé par ôter, lâchement et brutalement, la vie de celui pour qui son existence n’aurait de sens sans se mettre au service de son peuple. Assoiffés de sang Ahmed Abballah, ses mercenaires avec la complicité des vassaux comoriens de Paris ont fait disparaitre un grand nombre de comoriens sans laisser trace des corps. Il semble que nombreux de ces martyres furent jetés à la mer depuis des avions et d’autres dans des trous bétonnés. Si l’on sait que la France officielle, Bob DENARD et ses chiens sont connus pour auteurs de ces actes macabres et criminelles, il faudrait un jour identifier et publier la liste de toutes les personnes comoriennes qui ont accompagné ces monstres dans la destruction du pays, l’assassinat de MONGOZI et la disparition sombre des comoriens ( une majorité des jeunes ). Alors, parlons encore et toujours d’Ali SWALIHI MTSASHIWA, décryptons sa politique sa politique nationale, adaptons la à notre temps et faisons d’elle une école. Les malfaisants de la nation n’ont pas réussi à faire disparaitre Ali, il vit et vivra dans la conscience du comorien pour toujours. Seul, son corps est, paisiblement, allongé à côté de celui de sa
    tendre mère.

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