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Pétrole, gaz, Comores : Un silence et une confusion qui éveillent les soupçons

 

Initialement programmés pour l’année précédente, les forages exploratoires du pétrole aux Comores sont en retard, suscitant des incertitudes sur l’existence et la quantité de gisements d’hydrocarbures. Western Energy East Africa Ltd, la compagnie sous contrat pour les blocs 38, 39 et 40, n’a pas confirmé en 2022 les volumes d’hydrocarbures, faute d’informations officielles.

Des doutes ont été exprimés en 2021 sur la poursuite du contrat avec Western Energy, mais le ministre de l’Énergie a préconisé la patience. Le bureau géologique des Comores (BGC) a ensuite pris le relais, mais son silence sur le contrat après 90 jours laisse supposer une résiliation. L’approche du BGC a suscité des interrogations sur la poursuite légale des forages en 2023, et son efficacité pour attirer de nouvelles compagnies pétrolières.

Pour surmonter ces obstacles, plusieurs solutions sont envisageables. D’une part, une plus grande transparence et une communication améliorée entre le BGC et les entreprises pétrolières sont nécessaires. D’autre part, il est essentiel de renforcer la compétence locale en matière d’hydrocarbures. Actuellement, l’équipe du BGC ne compte que 10% de spécialistes du domaine, et le directeur Mohamed Chaheir Mohamed a souligné la nécessité de renforcer cette équipe.

Le gouvernement des Comores a déjà souligné l’importance de la formation avant de poursuivre l’exploitation pétrolière. Actuellement en phase de prospection, le pays envisage de former des cadres locaux pour gérer l’exploitation pétrolière. Toutefois, avec moins de 15 géologues et géophysiciens spécialisés dans le secteur pétrolier, le pays est encore loin de l’objectif dix ans après l’adoption de la loi sur le pétrole. Il est donc crucial de prendre des mesures pour renforcer les capacités locales et relancer l’exploration pétrolière.

ANTUF chaharane 

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1 commentaire sur Pétrole, gaz, Comores : Un silence et une confusion qui éveillent les soupçons

  1. il n’y aura aucun pétrole tant que le contentieux sur la question de Mayotte ne sera pas réglé. Il faut se mettre d’accords sur les limites des zones exclusives de l’union des Comores et de Mayotte. Pour bénéficier des retombés de ce pétrole, il va falloir renoncer à Mayotte. C’est ça ou rien.
    Et même si vous cédez c’est la firme française totale qui va remporter le marché au cas où l’exploitation du pétrole comoriens aura lieu.

    L’union des Comores n’a ni les moyens ni le cerveau pour aller chercher ce pétrole dans les profondeurs du canal de Mozambique.

    Total va dépenser des milliards pour aller chercher ce pétrole ou ce gaz. Mais vu que les comoriens sont bêtes avec un quotient intellectuel autour de zéro et qu’ils n’ont pas de fond pour financer ce projet, Tolal ne leur donnera au mieux que 5% des recettes.

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