
Ce samedi 18 janvier, des femmes des quartiers de Mtsangani et Badjanani se sont réunies à la place Badjanani pour exprimer leur indignation face à la pénurie d’eau et d’électricité. Sous le slogan « ADRIKINI » (« Aidez-nous »), elles dénoncent une situation insoutenable qui paralyse le pays.
Cette mobilisation féminine est symbolique, mais son timing interroge. Elle intervient une semaine seulement après les élections législatives du 12 janvier, au cours desquelles la capitale a largement soutenu la Convention pour le renouveau des Comores (CRC), avec plus de 70 % des voix. Pourquoi cette indignation n’a-t-elle pas émergé plus tôt ? Ce silence apparent avant le scrutin laisse place à des critiques : le soutien massif au pouvoir en place pourrait être interprété comme une validation tacite de la gestion actuelle.
Pour autant, les revendications de ces femmes soulignent une réalité intenable : l’accès à l’eau et à l’électricité reste un luxe dans une capitale qui aspire à mieux. Leur mobilisation rappelle que les élections ne sont qu’un outil parmi d’autres pour réclamer des changements.
Misbah Said
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