Le Ministre de l’éducation nationale a, depuis fin mars, suspendu le secrétaire général du ministère. Said Abdou Djaé, secrétaire général, suspendu pour la deuxième fois, refuse d’obéir aux ordres d’Amroine Darkaoui. Ce dernier est nommé le 25 mars dernier, secrétaire général par intérim par le même arrêté du ministre qui a suspendu Said Abdou.
Le courant ne passe plus entre Abdou M’houmadi, Ministre de l’éducation nationale et son secrétaire général Said Abdou Djaé. Ce dernier est suspendu de ses fonctions, selon un arrêté ministériel. Cet arrêté qui date du 25 mars dernier, notamment en son article 2, stipule que Amroine Darkaoui, inspecteur à l’inspection pédagogique, exercera « les fonctions de secrétaire général jusqu’à nouvel ordre ».
Après son retour d’une mission à l’extérieur, le ministre de l’éducation nationale voulait organiser une passation de service lundi dernier, mais Said Abdou Djaé a refusé catégoriquement. D’après nos informations, ce dernier se justifie en expliquant que les textes régissant le ministère, ne permettent pas de faire une passation avec un fonctionnaire nommé par arrêté non visé, et qui n’a pas suivi la procédure légale. Ainsi, le secrétaire suspendu occupe toujours son bureau et refuse de rendre les clés de la voiture de fonction.
En tout cas, les raisons de cette suspension sont inconnues pour l’instant. Toutefois certaines informations font état d’un tiraillement lié à un projet de réhabilitation du ministère. Pendant que d’autres sources évoquent des divergences au sujet du statut des professeurs de l’université des Comores.
Rappelons que c’est la deuxième fois que Said Abdou Djaé, excoordinateur du parti Crc dans la région HamahametMboikou, est suspendu de ses fonctions par son supérieur hiérarchique. La fois précédente, c’était en novembre dernier, lorsqu’il s’était opposé à son ministre suite à une nomination d’un agent originaire de sa propre région (Hamahamet Mboikou) jugé trop proche du directeur de cabinet de la présidence mais et en même temps, supposé farouchement opposé à Azali, lors de la campagne électorale de 2016.
Réagissez à cet article