
Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte, a laissé l’île submergée par une accumulation massive de déchets et de débris. Cette situation met en lumière des failles structurelles majeures dans la gestion des ordures, aggravées par les dégâts causés par la catastrophe naturelle.
Les vents violents et les pluies torrentielles ont détruit des habitations et dispersé des tonnes de déchets dans les rues et les espaces publics. Déjà fragiles avant le cyclone, les infrastructures de gestion des ordures sont désormais paralysées. Les services de collecte sont interrompus, et les amas de déchets continuent de croître.
Dans les quartiers informels, la situation est particulièrement critique. Les conditions d’insalubrité, déjà préoccupantes, atteignent des niveaux alarmants, exposant davantage les habitants à des risques sanitaires graves.
Cette accumulation d’ordures en plein air constitue un terreau fertile pour de nombreuses maladies. Les eaux stagnantes, mélangées aux déchets, favorisent la prolifération de moustiques, augmentant les risques d’épidémies de paludisme et de dengue.
Par ailleurs, la décomposition des déchets organiques dégage des odeurs pestilentielles et attire des nuisibles tels que les rats et autres vecteurs de maladies. Les infections gastro-intestinales et respiratoires menacent particulièrement les populations les plus vulnérables, notamment les enfants et les personnes âgées.
La situation à Mayotte illustre l’urgence d’une réponse rapide et coordonnée pour éviter une crise sanitaire de grande ampleur. En plus des mesures d’urgence, une réflexion à long terme sur la gestion des déchets et la résilience face aux catastrophes naturelles s’impose pour prévenir de nouvelles crises.
L’île croule sous les déchets, et sans actions immédiates, Mayotte pourrait être confrontée à une catastrophe sanitaire aux conséquen ces irréversibles.
SAiD Hassan Oumouri
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