Le député Fatah vient de dire qu’il a été tabassé par des policiers devant le Bureau du Commissaire jusqu’à pisser sur son pantalon. Mais il assure qu’il n’y a pas de dictature aux Comores. Peut-être parce qu’il n’est pas mort.
D’autres n’ont pas eu cette chance. Le 7 avril, le major Bapale a succombé de ses blessures dans un camp militaire puis enterré tel un animal avec ses vêtements au mépris des rites funéraires musulmans et sans sa famille. Aucune enquête depuis.
Le 28 mars 2019, le commandant Faissoil Abdoussalam, le major Nacer et un civile ont été abattus froidement dans un camp militaire. Depuis aucune enquête. Un rescapé connu sous le sobriquet de Wirdane, longtemps incarcéré, a été libéré. Sa version des faits en tant que témoin oculaire ne semble intéresser personne.
Donc les gifles et quelques coups que le député Fatah a recus dans le Commissariat central de Moroni, c’est du pipi de chat. Le directeur du Hadj devrait aller laver son pantalon parce qu’il n’y aura jamais d’enquête. C’est peut-être cela une dictature.
Toyb Ahmed
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