Le président comorien Azali Assoumani a affirmé, samedi 22 avril, vouloir privilégier « la voie du dialogue » avec Paris concernant la question du renvoi aux Comores de personnes présentes illégalement dans le département français voisin de Mayotte. Il a déclaré: « Nous privilégions la recherche de perspectives nouvelles pour trouver une solution à ce contentieux désagréable ».
L’opération « Wuambushu », initiée par les autorités françaises, a pour objectif de déplacer des migrants illégaux des bidonvilles de Mayotte, en majorité des Comoriens, et de les expulser vers l’île comorienne la plus proche, située à seulement 70 km. Plus de 500 forces de l’ordre ont été déployées pour mener à bien les expulsions et la destruction de mille « bangas », des habitations en tôle.
Cependant, le porte-parole du gouvernement comorien, Houmed Msaidie, a annoncé vendredi que « les Comores n’entendaient pas accueillir des expulsés issus de l’opération projetée par le gouvernement français à Mayotte ». Le ministre de l’Intérieur comorien, Fakridine Mahamoud, a renforcé cette position en déclarant: « Mon gouvernement a clairement affiché sa position, il n’acceptera pas d’expulsions », tout en poursuivant les discussions avec la France.
Les Comores ont signé en 2019 un accord de coopération avec la France sur les questions d’immigration, en échange d’une aide au développement de 150 millions d’euros. Malgré cela, de nombreux migrants africains, notamment comoriens, périssent régulièrement lors de tentatives de traversées clandestines vers Mayotte à bord de petites embarcations de pêche à moteur appelées « kwassa kwassa ».
Antuf chaharane
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