En ce moment

« Le procès … n’a pas permis de lever le voile qui entoure cette mystérieuse affaire « 

Procès sur la vente de la citoyenneté : la population a droit à la vérité
Le procès sur la vente de la citoyenneté comorienne au profit des populations apatrides du golf qui s’est tenu les 23 et 24 novembre 2022, n’a pas permis de lever le voile qui entoure cette mystérieuse affaire.
Et pour cause, l’absence devant la cour de sûreté de l’Etat des principaux antagonistes et acteurs impliqués dans ce dossier qui constitue, selon les initiés, le plus grand scandale financier de l’histoire que l’Union des Comores ait connu.
Oui, évidemment, il en est un, les sommes énumérées par la commission parlementaire, qui s’est penchée sur le dossier, puis par la justice, donnent le tournis puisqu’on parle d’un préjudice estimé à plusieurs centaines de millions d’euros.
Ce procès qui devrait faire la lumière sur cette question épineuse en y apportant les réponses que les Comoriens attendent depuis belle lurette, a pris une tournure politique au sein des commentateurs aussi bien sur les places publiques que sur la toile.
Chacun y va de son commentaire et pire encore on a personnifié cette histoire au détriment de la manifestation de la vérité sur ce qu’il s’est réellement passé alors que la profondeur des abîmes a été atteinte par l’ampleur et la gravité de ces détournements, lesquels ont privé le pays de réelles perspectives de développement.
C’est la raison pour laquelle on peut dire avec certitude que la principale victime de cette affaire est la population qui, non seulement n’a pas vu la couleur de ces sommes mirobolantes, mais reste aussi dans sa soif de vérité, et ce d’autant que ces audiences devraient permettre de déterminer les responsabilités des uns et des autres.
Bien sûr le principe de l’Etat de droit suppose l’existence de juridictions indépendantes, compétentes pour trancher les conflits entre les différentes personnes juridiques en appliquant à la fois le principe de légalité, qui s’oppose à tout traitement différencié des personnes juridiques.
Bien sûr notre justice est loin d’un tel modèle et ce n’est pas parce que sa dépendance de l’exécutif ne date pas d’aujourd’hui qu’il ne faut pas appeler à un changement de paradigme. Oui bien sûr !
Mais devons-nous admettre aussi que personne n’est au-dessus de la justice, si puissante soit elle.
L’honneur d’une démocratie et d’un peuple attaché à celle-ci, c’est de ne pas avoir peur qu’on lui dise la vérité et d’accepter de l’entendre, même si elle fait mal.

Réaction du diplomate Said Omar Badaoui suite

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!