Le 20 novembre 2024, l’école Mouigni Baraka a reçu un courrier du Ministère de l’Éducation Nationale lui interdisant de présenter ses élèves aux examens nationaux. Une sanction lourde qui soulève des interrogations, tant sur sa justification que sur ses motivations réelles.
Selon le document officiel, cette interdiction serait due à une supposée « non-collaboration » de l’établissement avec les sollicitations du Ministère. Pourtant, aucune référence légale ou règlementaire précise n’est mentionnée, rendant cette décision opaque et juridiquement contestable.
Cette sanction frappe de plein fouet une institution reconnue pour son excellence académique. L’école Mouigni Baraka affiche depuis des années des taux de réussite spectaculaires au baccalauréat, qui défient toutes les statistiques nationales :
- Terminale C : 100 %
- Terminale D : 98 %
- Terminale A4 : 96 %
En comparaison, les lycées publics peinent à dépasser 5 % de réussite. Ces résultats font de l’école un modèle éducatif aux Comores, plébiscité par les familles et les élèves.
Comment justifier qu’un établissement aussi performant soit ainsi privé de participer aux examens nationaux ? La décision soulève des soupçons de règlement de comptes ou d’intérêts politiques, plutôt qu’une véritable application de principes éducatifs.
Le flou entourant ce courrier du Ministère est préoccupant. Une telle décision, aux conséquences majeures pour les élèves, devrait être fondée sur des faits clairs et des textes de loi explicites. À l’heure où l’éducation nationale comorienne souffre de nombreuses failles, s’attaquer à une école qui prouve qu’excellence et réussite sont possibles semble incompréhensible, voire contre-productif.
Misbah Said
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