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Le marché du plastique ouvre un autre filon

Le commerce des bidons d’huile vide fait fureur aux Comores surtout à Moroni où sévit une pénurie presque permanente de l’eau. Et le filon est tout trouvé par certains adeptes de la monnaie facile, ignorant les dégâts écologiques que cela peut engendrer une fois le bidon réduit en déchet plastique après quelques mois usage.

Cette semaine, un caboteur en escale au port de Mutsamudu, a retenu notre attention vu son chargement qu’on peut qualifier d’atypique pour les habitués des cargaisons venant de Majunga à Madagascar. La curiosité pousse Comores-infos à s’intéresser de près à  cette inattendue bonne cargaison de bidons d’huile végétale vide embarquée à destination de Moroni.comores-a

La crise de l’eau fait que la plus part des ménages n’ayants pas les moyens de stocker de l’eau dans des récipients conformes, font recours au fameux jerrycan pour stocker l’eau. Aujourd’hui avec la crise économique endémique, le bidon d’huile de 20 litres moins onéreux est devenu l’élément de substitution du jerrycan qui fait ainsi une seconde vie après son usage initial  au grand soulagement du citoyen lambda au péril de la dame nature.

Cette symbiose qui a régné depuis entre l’homme et la conservation de sa matière vitale l’eau et son environnement durera-t-elle ?

Les Comores depuis des années importent de l’huile végétale de 20 litres conditionnées dans ce genre de bidons mais la demande en récipient pour conserver  l’eau est telle que, l’offre locale s’est vite essoufflé. D’où la découverte par  certains  commerçant du filon d’or. Importer de la côte est africaine et de Madagascar les bidons vides d’huile végétale. Pas neufs mais usagés, peut rapporter gros. Sur le marché à Anjouan, le bidon coute 500 à 1500 Fc. A Moroni, il se négocie autour de 12500 Fc à 15000 Fc, pour un prix d’achat à Majunga qui peine à atteindre les 300 Fc tous frais compris jusqu’à Moroni selon un marin du Sambirano, le caboteur.

A se demander maintenant comment recyclerons-nous ses milliers de tonnes de plastique une fois le bidon hors d’usage. Car il faut  reconnaitre que le fameux récipient n’a pas une vie éternelle et il faudra penser à son recyclage une fois troué ou fissuré quelques mois après.

KAY

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1 commentaire sur Le marché du plastique ouvre un autre filon

  1. je panse que l,autoriter comorien doit arétter ce comerce et mettre en place des réseau d,eau potable digne de nom et panser a la santé de la population et la propréter de ses iles grand comore anjouan et mohéli

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