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La peine de mort contre Hadji Ahamada Ali et Abdoulanziz Said Ali

Cette décision qui a condamné Hadji Ahamada Ali à mort a été prise à l’issue d’une audience tenue devant la Cour d’assises. Alors que la cour a suspendu l’audience pour aller délibérer, les membres qui composaient cette juridiction avaient apporté des réponses sur quatre interrogations.

Débutée hier matin, la première audience de la session 2022 de la Cour d’Assises est marquée par la peine de mort prononcée contre d’Abdoulanziz Said Ali, meurtre d’Ahamada Msaidié et de Hadji Ahamada Ali, poursuivi pour l’assassinat d’Assoumani Moumine, amant de sa femme. Cette liaison qu’entretenaient la victime et sa femme était le mobile de l’homicide, la cour a demandé à l’accusé, pourquoi ne pas demander le divorce au lieu de commettre l’irréparable, le mari jaloux a déclaré qu’il ne voulait pas abandonner ses enfants et que “le divorce n’est pas une bonne chose aux yeux de la religion”.

La peine de mort assortie de 20 ans de sûreté

Cette affaire qui a conduit l’accusé devant cette juridiction criminelle remonte au 8 novembre 2020, à Seleyani dans la région de Hamahame. Cette décision qui a condamné à mort Hadji Ahamada Ali à mort a été prise à l’issue d’une audience tenue devant la Cour d’assises. Alors que la cour a suspendu l’audience pour aller délibérer, les membres qui composaient cette juridiction avaient apporté des réponses sur quatre interrogations, à savoir si l’accusé est coupable d’assassinat, si les violences commises avaient causé la mort de la victime, s’il y avait l’intension de donner la mort et s’il peut être condamné à mort. Lors du délibéré, les membres de la Cour ont apporté des réponses affirmatives à toutes ces questions.

Suite à ces réponses affirmatives et sans qu’il y ait des informations sur l’unanimité ou la majorité des membres de la cour, Hadji Ahamada Ali est condamné à la peine de mort et a immédiatement été conduit à la maison d’arrêt où il est incarcéré depuis novembre 2020. Interrogé sur cette décision, Me Youssouf M’sa, avocat de l’accusé a déclaré être choqué. “Nous nous attendions à une décision clémente, dans la mesure où les réquisitions du procureur général avaient soulevé une circonstance atténuante à l’endroit de notre client et avait requis une peine de 30 ans de réclusion criminelle assortie de 20 ans de sûreté”, a-t-il souligné. Dans son intervention, Me Youssouf Msa a ajouté que “les réquisitions du parquet, auteur de la poursuite n’avaient pas demandé une si lourde peine.

Ces éléments nous laissaient croire que la peine serait légère, cependant, la cour a décidé autrement”.Au sujet de cette décision, l’avocat de la défense a ajouté que leur client a subi beaucoup de provocations de la part de sa victime et ces actes ont duré plusieurs années. Et que ce qui s’est passé en ce jour du 8 novembre “est un malheureux accident dans la mesure où, l’arme du crime, le couteau qui a servi à tuer la victime n’appartenait pas à notre client, c’est une décision très lourde, nous allons user les voies de recours pour voir ce que cela va donner”.

Le meurtre survenu à Ndzauzé ya Mitsamihuli

Au terme de son intervention livrée à la presse, Me Youssouf Msa a ajouté “qu’étant donné que le nouveau code de procédure pénale n’étant pas promulgué, nous sommes dans l’ancien régime, qui dispose que la voie de recours ouverte après la décision de la cour d’assises est le pourvoi en cassation. Ce pourvoi est ouvert dans les cinq jours, ce qui veut dire que nous avons jusqu’au lundi prochain pour pouvoir faire la déclaration d’appel au secrétariat du greffe de la cour d’appel pour que le dossier soit transmis devant la section criminel de la cour suprême”.

De son coté, Me Fahardine Mohamed Abdoulwahide, avocat de la partie civile, “trouve cette décision satisfaisante”. Il ajoute : “justice a été rendue, mes clients ont obtenu gain de cause, je suis donc très satisfait”. Dans son intervention, l’avocat de la partie civile s’est également réjoui du fait que la cour ne se soit pas alignée des réquisitions du parquet général. “Heureusement, le droit a été dit, la sanction d’un auteur d’assassinat est la mort, c’est ce qui a été dit aujourd’hui”.

Sur le meurtre d’Ahamada Msaidie survenu suite à une altercation entre la victime et l’accusé, après lui avoir fracassé la tête, l’accusé a égorgé sa victime avec son propre couteau. Cette altercation est à eu lieu quand la victime pensait que Abdoulanziz Said Ali, était un voleur de cabris. Au terme des débats, la cour d’assises a répondu à deux questions sur la culpabilité de l’accusé et sa condamnation à la peine de mort.

Ces deux questions ont recueilli des réponses affirmatives et l’accusé a été condamné à mort. A la sortie de l’audience qui duré jusqu’en milieu de soirée, l’avocat de la défense n’a pas souhaité faire de commentaire, mais s’est interrogé sur les raisons qui ont poussé la Cour à poser seulement deux questions. Dans ses réquisitions, le parquet public avait requis la perpétuité. A suivre…

Mariata Moussa/Alwatwan

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