La dette publique des Comores a atteint 201,2 milliards de francs comoriens à la fin de l’année 2023, contre 190,1 milliards de francs en 2022, marquant une augmentation de 5,9%. Cette progression, bien que notable, maintient le ratio d’endettement public à un niveau relativement bas, soit 28,4% du PIB, en deçà du seuil indicatif fixé par le Fonds Monétaire International (FMI) à 55%. Ainsi, la dette des Comores reste considérée comme viable selon les normes internationales.
Selon le rapport annuel de la Banque centrale des Comores, la dette extérieure a augmenté de 5,3% en 2023, atteignant 169,2 milliards de francs comoriens. Cette augmentation est principalement attribuable à la hausse de la dette multilatérale, qui a grimpé de 16,7%, passant de 69 milliards en 2022 à 80,5 milliards de francs comoriens en 2023. Les principaux créanciers multilatéraux incluent la Banque mondiale (34%), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) (15,7%), le FMI (14,7%), le Fonds africain de développement (FAD) (13,1%) et TDB Group (10,2%).
La dette bilatérale a également connu une légère hausse de 1,3%, atteignant 44,9 milliards de francs comoriens en 2023. Cette augmentation est principalement due à la hausse de 8,5% de la dette auprès du Fonds saoudien pour le développement. La structure de la dette bilatérale est dominée par le Fonds saoudien (46,2%), suivi par Exim Bank Indien (27,9%) et le Fonds koweïtien (23,4%).
En ce qui concerne la dette publique intérieure, elle a augmenté de 9%, s’établissant à 32 milliards de francs comoriens en 2023, contre 29,3 milliards en 2022. Cette croissance est en grande partie due à l’accroissement de la dette auprès du système bancaire national.
La Banque centrale des Comores a noté que, malgré cette augmentation de la dette publique, le ratio d’endettement public a en réalité diminué de 2 points de pourcentage, passant à 28,4% du PIB. Cette diminution est due à une croissance nominale du PIB de 13,2% en 2023. Plus précisément, le ratio de la dette extérieure par rapport au PIB a baissé de 1,8 point, s’établissant à 23,8%, tandis que celui de la dette intérieure a légèrement diminué de 0,2 point, atteignant 4,5%.
Ces chiffres témoignent de la résilience économique des Comores et de leur capacité à gérer leur endettement tout en poursuivant des objectifs de développement économique. La viabilité de la dette est un indicateur crucial pour les investisseurs et les institutions financières internationales, qui voient dans cette gestion rigoureuse un signe de stabilité économique.
IBM
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