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Journée mondiale du paludisme: Eliminer le paludisme d’ici 2025, une priorité

Le pays a enregistré 4 546 cas du paludisme en 2020. Un chiffre inquiétant vu les efforts qui ont été engagés au cours des années précédentes. Malgré cette flambée, la ministre de la santé se dit encore confiante que l’expertise du pays saura éliminer le paludisme d’ici 2025.

C’est sous le thème « Zéro palu : tirer un trait sur le paludisme » que la journée mondiale du paludisme a été célébrée dans le monde. A Moroni, une conférence conjointe a été organisée samedi 25 avril par le ministère de la santé et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Par cette occasion, le docteur Nassuri Ahamada Conseiller chargé de la lutte contre le paludisme auprès du Bureau pays de l’OMS a relayé le message de la directrice régionale de l’OMS Dr Moeti Matshidiso. Cette dernière déplore que rien qu’en 2020, la région Afrique de l’OMS a recensé 384 000 décès évitables dus au paludisme, et cela est inacceptable. « Le Rapport mondial sur le paludisme en 2020 publié le 21 avril dernier informe que le nombre de pays comptant moins de 100 cas indigènes de paludisme, un indicateur important du suivi de l’élimination est passé de 6 à 27 entre 2019 et 2000. Partant du principe que chaque cas de paludisme est « évitable » et que chaque décès lié à ce fléau est « inacceptable », l’OMS exhorte les pays endémiques à plus d’efforts » invite-t-elle.

De son côté la ministre de la Santé Loub Yakouti Attoumane montre que malgré les performances enregistrées par le PNLP, le paludisme reste une maladie terrorisante. Les statistiques nationales affichent un total de 42 076 cas de paludismes rapportés au cours de ces trois dernières années dont 4 546 cas en 2020. « Presque tous ces cas sont recensés sur l’île de Ngazidja », souligne-t-elle tout en regrettant que des cas sporadiques constatés sur les îles de Mohéli et d’Anjouan proviennent le plus souvent de Ngazidja. Loub Yakouti ne cache pas son inquiétude puisque parmi ces malades recensés, il y a des enfants et des femmes enceintes. Cependant elle reste confiante que le personnel de santé a « suffisamment d’expertise » dans la lutte contre cette maladie.

Pour rappel, l’archipel des Comores est identifié parmi les pays ayant les potentialités d’éliminer le paludisme en 2025. Les efforts sont en cours dans ce sens depuis plus de dix ans à savoir la gratuité du diagnostic et du traitement des cas de paludisme qui est effective dans toutes les structures de santé publique et le renforcement de la surveillance communautaire sans oublier l’aide précieuse des agents communautaires la population pour le test rapide. « Le ministère de la santé s’engage à mettre en place le cadre légal requis, à mobiliser auprès du gouvernement les ressources étatiques nécessaires pour accompagner la mise en place des interventions efficientes pour l’élimination de cette maladie », précise-elle. On peut rappeler aussi l’assistance médicale de la Chine, à travers le traitement de masse, réalisé à l’échelle des trois îles entre 2016 et 2018.

Andjouza Abouheir / LGDC

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