
Les contractuels de l’hôpital El-maarouf ont annoncé une nouvelle grève de 72 heures à partir du 18 juillet, dénonçant les effets dévastateurs de la corruption sur le fonctionnement de l’établissement.
Le personnel soignant accuse la direction de l’hôpital de pratiques de recrutement fantôme qui sapent les finances de l’établissement. Ces pratiques ont un impact direct sur les conditions de rémunération des agents contractuels, dont les salaires et primes sont souvent retardés voire non versés. Une situation intenable qui pousse les contractuels à multiplier les mouvements de grève.
Dans un préavis daté du 2 juillet, les contractuels ont listé plusieurs revendications, parmi lesquelles l’augmentation des salaires pour les aligner sur ceux des fonctionnaires, la régularité des primes de garde, et l’amélioration des conditions de travail. Selon une source interne, les agents en garde ne reçoivent que 3000 francs comoriens par jour, une somme insuffisante pour subvenir à leurs besoins de base. De plus, cinq mois de primes de garde et un mois de salaire restent impayés, exacerbant le sentiment de frustration parmi le personnel.
Les contractuels exigent également la mise en place d’une mutuelle de santé couvrant 100% des soins à l’hôpital et 50% dans les pharmacies externes, ainsi que la régularisation de leurs statuts par la fonction publique. Ils dénoncent l’existence d’employés fictifs payés par la direction, ce qui constitue une charge financière injustifiée pour l’établissement.
Malgré des équipements récents et des recettes hospitalières suffisantes, la corruption et les détournements financiers entravent le bon fonctionnement de l’hôpital. Le bureau exécutif des contractuels insiste sur le fait que les ressources financières de l’hôpital sont détournées au profit d’agents fantômes, au détriment du personnel réel qui peine à obtenir des rémunérations adéquates.
Les contractuels de l’hôpital El-maarouf appellent à une plus grande transparence et à une gestion rigoureuse des ressources de l’établissement. Ils dénoncent les pratiques qui consistent à gonfler la masse salariale pour des fins de détournement, laissant le personnel véritablement employé sans rémunération adéquate.
La grève prévue pour le 18 juillet est un cri de désespoir face à une situation où la corruption systémique bloque toute possibilité d’amélioration des conditions de travail et de vie des agents contractuels. Le ministère de la Santé et la direction de l’établissement sont interpellés pour prendre des mesures urgentes afin de rétablir un climat de confiance et d’efficacité à l’hôpital El-maarouf.
ANTUF Chaharane
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