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Fusillade à Paris : la victime Hamza Djouhoud originaire de Ngazidja

« La fratrie Djouhoud, très défavorablement connue de nos services, anime le trafic de stupéfiants en région marseillaise ainsi que la funeste chronique des règlements de comptes qui ensanglantent le sud de la France depuis de nombreuses années ».

Alors que la police judiciaire, saisie de l’homicide perpétré lundi 12 avril contre Hamza Djouhoud, 33 ans, dans le 16e arrondissement de Paris, privilégie l’hypothèse d’un règlement de comptes, cet extrait d’une note de la police judiciaire diffusée en 2017 avait été rédigé à l’occasion de la procédure sur un trafic de stupéfiants entre la Corse et le continent. Hamza Djouhoud et son frère étaient soupçonnés d’avoir « investi » dans l’import-export de cannabis aux côtés de deux pointures du banditisme insulaire. Le rapport évoque clairement le pedigree de l’homme assassiné lundi sur la voie publique de la capitale. Le Franco-Comorien, né le 16 avril 1987, a été achevé à terre à l’aide d’un pistolet-mitrailleur, de deux balles dans la tête tirées par un homme à pied qui a pris ensuite la fuite sur un scooter qu’un complice conduisait. La brigade criminelle du 36, rue du Bastion, siège de la police judiciaire parisienne, aura fort à faire pour remonter le fil de tous ceux qui ont croisé, généralement pour le pire, le chemin du trentenaire originaire de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), décrit comme violent et très porté sur l’alcool. En cavale en Espagne, il avait échappé à une tentative d’assassinat en 2015. La PJ soupçonnait ses amis corses d’avoir monté une opération pour l’exfiltrer afin de le mettre à l’abri de représailles. Qui cherchait à se venger ? Comme aujourd’hui, la PJ se posait déjà la question car en 2011, puis en 2014, Hamza Djouhoud avait été mis nommément en cause dans deux homicides.

Le dernier fait connu lui a valu d’être incarcéré à la prison des Baumettes en 2017. Il avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour la mort de Sofiane Hamami, un homme de 36 ans laissé pour mort sur le parking d’une boîte de nuit d’Aix-en-Provence. Ivre, au volant d’une Audi, il lui avait roulé dessus volontairement en plusieurs va-et-vient. Il était également soupçonné d’avoir participé à quelques règlements de comptes à Marseille, où de jeunes concurrents furent tués et retrouvés carbonisés dans leur véhicule. L’auteur de l’homicide de lundi était toujours en fuite. Dans son acte de règlement de comptes, il a grièvement blessé Khedidja R., 33 ans, une jeune femme agent de sécurité, toujours hospitalisée à l’hôpital Georges-Pompidou de Paris.

Source : lepoint.fr
Titre modifié

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