La compagnie aérienne R Komor se retrouve au cœur d’un différend avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm), suite à une nouvelle interdiction de vol émise pour son Fokker-50, juste après son retour en service. Cette décision, motivée par des recommandations de maintenance supplémentaire du fabricant de l’avion, a conduit R Komor à suspendre toutes ses activités, entraînant des répercussions significatives pour ses passagers et l’industrie aérienne comorienne dans son ensemble.
L’Anacm a justifié cette mesure en soulignant son engagement envers la sécurité aérienne, affirmant avoir reçu des conseils du fabricant de l’avion ainsi que d’autres constructeurs. Le directeur général par intérim de l’Anacm, Ibrahim Mchami, a souligné la responsabilité de l’agence à cet égard, mettant en avant les risques potentiels pour la sécurité des passagers si les recommandations de maintenance ne sont pas suivies.
En réponse, la direction de R Komor a dénoncé ce qu’elle considère comme un abus de pouvoir de la part de l’Anacm. Selon le directeur technique de la compagnie, Ezi-Eldine Youssouf, R Komor aurait suivi toutes les recommandations de maintenance précédentes et obtenu un certificat de conformité avant de reprendre ses opérations. Il a également souligné la confusion entourant l’interprétation des exigences de maintenance, affirmant que la compagnie avait agi en toute bonne foi.
Cette impasse a laissé des centaines de passagers bloqués, avec des conséquences potentiellement graves pour le tourisme et l’économie des Comores. Malgré les efforts de médiation du ministère des transports, aucun accord n’a été trouvé jusqu’à présent, laissant les passagers dans l’incertitude quant à la reprise des opérations de R Komor.
IBM
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