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Des voitures en panne, le gazole incriminé

Des véhicules qui ne démarrent plus après avoir reçu du carburant. Ce sont les produits pétroliers qui seraient à l’origine des pannes. Les modèles récents de voitures sont le plus exposés.

La nouvelle information qui circule sur les réseaux sociaux concerne la qualité des produits pétroliers, notamment le gazole. La page « sécurité routière » a fait un post sur Facebook dans la journée de ce 21 juillet. « Nous avons reçu une dizaine de témoignages affirmant avoir reçu du carburant de mauvaise qualité dans les stations de la capitale ». L’administrateur du réseau social s’interroge : « la Société Comorienne des Hydrocarbures (SCH) aurait-elle livré un produit de mauvaise qualité qui détruit les véhicules ? ». Dans les commentaires, plusieurs internautes confirment l’information dont le gérant d’une société de locations de véhicules et le journaliste de Fcbk Fm Oubeidillah Mchangama. Le premier a ainsi fait savoir : « nous avons pu le constater avec certains de nos véhicules Diesel qui n’ont pas tenu le choc, elles ne démarrent plus ». Oubeidillah Mchangama nous a confirmé que la pompe à injection de sa voiture a rendu l’âme.

Comores Infos a cherché à contacter le ministre de l’Energie, Ali Ibouroi sans succès. Votre média a également appelé l’inspecteur général de la SCH qui assure l’intérim, Mze Ali Azhar Ahmed en vain. 

Le gérant d’une station-service de la capitale confirme avoir eu des problèmes avec du carburant « coupé ». « C’était au début du mois de juillet, nos clients nous ont alertés que leurs voitures ont eu des problèmes après avoir reçu du gazole provenant de notre station », a-t-il déclaré au téléphone. Il a procédé à un test qui a « détecté une présence d’eau » dans le carburant. La Sch a été contactée, elle a récupéré le produit pétrolier défectueux. Notre interlocuteur a précisé que tout cela s’est passé avant la dernière pénurie.

Comores Infos a contacté un mécanicien de la place. Il confirme avoir eu à réparer plusieurs voitures. « Les problèmes avec les pompes à injection ont commencé en janvier. Il s’agit de modèles récents de type 3008, DS3 ou encore DS7 », a-t-il assuré. Ces voitures à l’en croire sont fragiles et ne supportent pas la qualité du carburant vendu ici « car trop sec ». La réparation d’une pompe à injection des voitures précitées tournerait autour de 1.500 000 francs. Notre interlocuteur dit refuser de nouveaux clients « tant qu’ils n’auront pas d’eux-mêmes acheté les pompes à injection ».

Faïza Soulé Youssouf

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