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Célébration de la fête de l’indépendance
« L’organisation des élections de 2024 est ma priorité »

Le 6 juillet, le pays a célébré son 47e anniversaire depuis son accession à l’Indépendance. Le chef de l’Etat, Azali Assoumani a prononcé son allocution. La priorité de celui-ci, à l’en croire, est l’organisation des élections présidentielles et gubernatoriales de 2024. Par ailleurs, il dit vouloir renforcer « la démocratie et l’État de droit » sans que cela ne convainque personne. 

Les Comores ont fêté le 47e anniversaire de leur accession à la souveraineté le 6 juillet à Moroni. De bonne heure, les citoyens ont convergé à la place de l’Indépendance de Moroni pour célébrer comme il se doit la plus importante des fêtes comoriennes. Le soleil de plomb n’a pas découragé les participants qui ont tenu près de 5 heures pour assister à la parade et au défilé des corps armés. 

Après le traditionnel discours d’accueil du premier adjoint au maire (le maire Abdoulfatah Said Mohamed qui est aussi le directeur de l’agence du Hedj se trouve en ce moment en Arabie saoudite, pèlerinage oblige) le chef de l’État, Azali Assoumani, a livré deux discours en langue française et nationale, dans lesquels il a dressé un panorama de l’actualité nationale et internationale notamment la guerre en Ukraine et ses conséquences aux Comores. 

Attendues, les mesures d’accompagnement de la population comorienne pour faire face à la hausse des prix et l’inflation des produits de première nécessité qui  » impactent le pouvoir d’achat  » des citoyens (nes) n’ont pas été annoncées. Le chef de l’État, Azali Assoumani s’est contenté de rappeler le compromis trouvé entre les boulangeries et le gouvernement pour le maintien du prix du pain, et d’appeler les autres secteurs à leur emboîter le pas « afin de soulager les effets de l’inflation sur les consommateurs ». 

Le président se projette déjà pour 2024

Le locataire de Beit-Salam a parlé de politique et plus précisément d’élections comme il aime à le faire. Sa priorité, a-t-il rappelé, est l’organisation des échéances présidentielle et gubernatoriale de 2024. Pour ce faire, la nomination d’un président à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est urgente. Dans son discours en comorien (souvent improvisé), il a convoqué le souvenir de l’ex-président de la Ceni Ahmed Mohamed Djaza, retrouvé mort dans des conditions pour le moins étranges dans sa clinique en 2020.

Dans son allocution, il a aussi été question de l’insécurité galopante. Azali Assoumani promet une tolérance zéro et  » des sanctions sévères et renforcées  » à l’encontre des personnes arrêtées dans l’affaire des  » coupeurs des routes  » et l’assassinat de la femme d’affaires Sitti Hafsoi Dhoiffir dans son hôtel situé à Mutsamudu, Anjouan, dans la nuit du 26 au 27 juin. 

En réalité, la seule véritable annonce issue de l’allocution présidentielle est son souhait « d’organiser dans les semaines à venir un séminaire gouvernemental qui sera consacré au recadrage du suivi de la CPAD (Conférence des Partenaires au Développement des Comores qui a eu lieu à Paris en décembre 2019) pour enfin mobiliser les contributions déjà annoncées « . La date de cette énième cérémonie gouvernementale n’est pas encore communiquée, mais le chef de l’État a laissé entendre qu’elle serait tenue « le plus tôt possible ». 

Azali Assoumani a en outre émis le souhait de  » renforcer la démocratie et l’État de droit  » en Union des Comores, sans convaincre grand-monde. Celui-ci ne rate aucune occasion pour marquer son attachement aux Droits de l’homme, à la gouvernance sans que cela soit suivi d’effet. 

Notons que l’opposition n’a pas pris part à la fête nationale. Par ailleurs, les deux anciens présidents encore en vie ont brillé par leur absence pour la 5e fois consécutive. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi (2006-2011) est en détention provisoire pour crime économique depuis août 2018 dans l’affaire dite de la citoyenneté économique. Quant à Ikililou Dhoinine (2011-2016), s’il n’est pas en prison, il est inculpé dans la même affaire que son prédécesseur sans jugement depuis de nombreuses années. 

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