Le phénomène des naufrages impliquant des migrants comoriens au large des côtes marocaines s’aggrave, avec un total de 28 Comoriens portés disparus en mer depuis juillet dernier. Ces tragédies, qui se multiplient, révèlent les dangers croissants pour ceux qui tentent de rejoindre l’Europe via les îles Canaries.
Récemment, un nouveau drame a frappé les côtes marocaines. Le consul général de l’Union des Comores à Laâyoune, Dr Saïd Omar Saïd Hassane, a confirmé que huit Comoriens faisaient partie des 61 passagers à bord d’une embarcation ayant quitté la province de Tan-Tan, dans l’océan Atlantique, il y a une semaine. Malheureusement, plus de la moitié des passagers ont péri en mer, y compris les Comoriens.
Dans un autre incident, une embarcation transportant 62 personnes, dont deux Comoriens, a également fait naufrage. Bien que 38 passagers aient été secourus, 24 personnes, dont un Comorien, restent portées disparues, parmi lesquelles sept femmes et une fillette. Ces drames se succèdent dans une série noire, alors que quatre autres Comoriens ont été interceptés en mer par la marine royale marocaine le 20 septembre dernier après une panne au large.
19 disparitions supplémentaires depuis juillet
Depuis juillet, 19 Comoriens sont également portés disparus après avoir tenté de rejoindre les îles Canaries en partant de Nouakchott, Mauritanie. Le consul général a souligné l’impact dévastateur de ces tragédies, qui touchent non seulement des migrants en situation irrégulière, mais aussi de nombreux étudiants comoriens ayant abandonné leurs études dans l’espoir de trouver une vie meilleure en Europe.
Depuis 2020, le consulat général de l’Union des Comores a enregistré 70 disparitions de Comoriens en mer, dont seulement neuf corps ont pu être retrouvés et enterrés. Le consul déplore ces tragédies récurrentes et appelle les autorités à agir face à cette crise humanitaire croissante.
Avec une surveillance renforcée des côtes nord du Maroc et des routes maritimes de plus en plus dangereuses, les tentatives d’immigration clandestine vers l’Europe continuent de faire des victimes, particulièrement parmi les Comoriens. Une réponse concertée est désormais plus que nécessaire pour empêcher de nouveaux drames en mer.
ANTUF Chaharane
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