
Hier soir, le 19 mai vers 18h30, le bateau Maria Galanta, assurant le transport des passagers entre Mayotte et Anjouan, a accosté au port de Mutsamudu, débarquant environ une soixantaine d’expulsés. Une foule de journalistes était présente pour rendre compte de la situation.
John Baloz, dans une vidéo diffusée en direct hier soir, a interrogé les expulsés en leur demandant si leur départ était volontaire. Tous ont confié avoir été arrêtés et expulsés de force. Cette déclaration contredit les assurances des autorités comoriennes lors d’une conférence de presse, selon lesquelles seuls les départs volontaires seraient acceptés et nécessiteraient un passeport comorien.
Cependant, la plupart des passagers interrogés au port ne possédaient ni passeport ni autre pièce d’identité. Plus préoccupant encore, de nombreux témoignages font état de mauvais traitements et de violences subis dans les centres de rétention. Des vidéos circulent, attestant de ces violences. Certains affirment avoir passé entre 10 et 20 jours en rétention, mal nourris et maltraités.
Ces témoignages jettent une lumière crue sur la réalité de l’accord entre la France et les Comores, suscitant des inquiétudes quant au traitement réservé aux expulsés et remettant en question la sincérité des engagements pris par les autorités comoriennes. Des voix s’élèvent pour dénoncer ces pratiques et appeler à une enquête approfondie sur les conditions de détention et d’expulsion des Comoriens.
Saïd hassane Oumouri
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