Depuis la tentative d’agression contre le président Azali le 13 septembre dernier, la ville de Salimani, d’où était originaire le présumé agresseur Fano, vit sous une répression intense menée par les autorités. Fano, arrêté et détenu par les militaires, a été déclaré mort le lendemain de son arrestation, plongeant la ville et sa famille dans un climat de peur et d’incertitude.
Le journaliste Abdallah Agwa dénonce une vague d’arrestations qui frappe de plein fouet la population de Salimani. Selon lui, la famille du défunt Fano est particulièrement ciblée, plusieurs de ses membres ayant été arrêtés sans raison claire. Le 28 septembre 2024, une femme et un homme originaires de Salimani ont été arrêtés dans le cadre de cette même affaire, malgré la fermeture officielle de l’enquête sur la mort de Fano.
Le point le plus alarmant de cette répression reste l’arrestation d’un enfant de seulement 10 ans, un acte qui suscite l’indignation. Abdallah Agwa s’insurge contre le fait qu’un mineur soit emprisonné dans les mêmes conditions que des adultes, ce qui constitue une violation flagrante des droits de l’enfant. Le journaliste lance un appel urgent aux instances de défense des droits de l’homme aux Comores, exigeant qu’elles interviennent pour mettre fin à cette injustice.
Cette vague d’arrestations ne cesse de croître, et Salimani, autrefois paisible, vit désormais dans la crainte constante des forces de l’ordre. Malgré l’annonce du procureur, affirmant que l’enquête sur l’agression et la mort de Fano est close, la répression continue de s’abattre sur la ville, laissant ses habitants démunis face à l’arbitraire des autorités.
Said Hassan Oumouri
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