Triste nouvelle pour la population de Vouvouni, un jeune homme d’une vingtaine d’années, père de deux enfants, est décédé dimanche soir à l’hôpital de santé militaire de Moroni. Ayman Nourdine avait été arrêté par la gendarmerie et placé en garde à vue avec d’autres jeunes. Selon la gendarmerie, il aurait succombé à un arrêt cardiaque. Toutefois, cette explication ne satisfait ni les proches du défunt ni les autorités du village.
Les circonstances de sa mort sont suspectes. Le corps du défunt était couvert de cicatrices et du sang coulait de sa bouche. Le ministère de l’intérieur et la gendarmerie tentent de minimiser l’affaire en parlant d’une mort naturelle suite à un malaise. Une campagne de communication de la gendarmerie nationale est en cours pour étouffer l’affaire.
La population s’interroge sur les raisons pour lesquelles le COSEP et l’escadron de Mdé ont refusé de se rendre à Vouvouni pour examiner le corps. Le défunt a été arrêté en bonne santé et sans blessures apparentes. Son dernier appel à son ami pour l’aider à réciter le Chahada soulève des questions sur les circonstances exactes de sa mort.
Les proches du défunt exigent que la lumière soit faite sur les circonstances exactes de sa mort. Ils réclament une enquête indépendante pour comprendre les raisons de son arrestation et les causes réelles de sa mort.
Cette affaire est d’autant plus inquiétante qu’elle intervient dans un contexte où les forces de l’ordre sont régulièrement accusées de violences. Il est important que la justice fasse toute la lumière sur cette affaire pour rétablir la confiance de la population envers les forces de l’ordre.
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