Hier, mercredi 15 novembre, Yasser Ali Assoumani, ancien directeur des Aéroports des Comores, a déposé sa candidature à l’élection du gouverneur de Ndzuani. Malgré un accueil chaleureux de la Commission électorale indépendante insulaire (Ceii), des questions émergent quant à la crédibilité de sa candidature.
Yasser Ali Assoumani a présenté tous les documents nécessaires sous les acclamations de sa délégation. Cependant, son passé judiciaire jette une ombre sur sa candidature, puisqu’en octobre 2022, il a été jugé et condamné par le tribunal correctionnel de Moroni dans l’affaire des lingots d’or malgaches, écopant de sept ans d’emprisonnement ferme.
Bien que libéré en mars 2023, après seulement six mois derrière les barreaux, grâce à un arrêté du ministre de la Justice invoquant la nécessité de désengorger les centres de détention avant le ramadan, cette libération suscite des interrogations quant à l’éthique politique.
Interrogé sur ses alliances politiques, Yasser Ali Assoumani a déclaré ne pas être soutenu par de grands partis, mais plutôt par un mouvement de jeunes appelé Force Jeunesse. Cette déclaration soulève des doutes quant à la viabilité de son programme et à sa capacité à rassembler un soutien politique solide.
Malgré ses promesses de stimuler l’économie de Ndzouani à travers le tourisme, la question persiste : peut-on faire confiance à un candidat condamné dans une affaire de corruption pour diriger la région? L’officialisation des candidats homologués reste en suspens, mais la controverse entourant la candidature de Yasser Ali Assoumani ne manquera pas d’animer la campagne électorale à venir. Les habitants d’Anjouan devront décider s’ils sont prêts à accorder leur confiance à un candidat au passé judiciaire discutable.
Misbah Said
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