Pour détruire un pays, il faut d’abord détruire son système éducatif, en particulier l’enseignement universitaire qui forme les élites d’un pays. Cela fait plus de quatre mois que les enseignants de l’Université des Comores exigent le paiement de leurs arriérés de salaire et la réforme de la loi sur l’enseignement. Le gouvernement reste sourd à leurs revendications.
Le Syndicat national du personnel de l’Université des Comores (Iatos-Udc) a annoncé une grève nationale à partir du 7 septembre, qui perdurera jusqu’à ce que le gouvernement révise la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur et paie les trois mois de salaires impayés. Lors d’une conférence de presse, l’Iatos a exprimé son mécontentement face au manque d’attention à leurs demandes. Selon eux, le texte actuel de la loi est insuffisant.
Chamssoudine Mhoma Abdou, secrétaire général de l’Iatos, a informé qu’un préavis de grève était en cours, car malgré de nombreuses discussions avec les autorités, aucune réponse satisfaisante n’a été donnée. Il a ajouté que le gouvernement semble mal organisé à cet égard et que les subventions prévues n’ont même pas été versées.
Il est inadmissible que le corps enseignant, responsable de l’éducation des élites du pays, soit laissé dans une telle situation d’indifférence. Le syndicat a présenté des excuses aux parents et aux étudiants pour cette situation et a souligné qu’il n’a pas encore reçu de réponse concernant cette problématique.
ANTUF Chaharane
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