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Une bataille pour l’âme des Comores, «j’ai failli mourir»

Malgré son immunité parlementaire, le député de Ouani, Abdallah Ben Omar a été incarcéré dans une minuscule cellule d’un mètre de large sentant l’urine et les excréments.

Des conditions qui seraient jugées extrêmes pour un jeune homme dans la fleur de l’âge, alors imaginez le calvaire que cela a dû être, pour cet homme d’un certain âge souffrant d’insuffisance cardiaque. « J’ai failli mourir » écrit-il sur son Facebook.

A même le sol dans l’urine et les excréments, avec une bouteille en plastique pour faire ses besoins. C’est ainsi que l’on traite un représentant de la nation sensé être protégé par l’ immunité parlementaire. Je n’ose même pas penser à ce qu’ils font au citoyen ordinaire.

Un énième témoignage, de la barbarie et l’ensauvagement qui règnent sous ce régime. Abdallah Ben Omar n’est pas un dangereux criminel, il a juste le malheur de s’opposer pacifiquement au pouvoir.

Espérons qu’après son témoignage, il ne sera pas incarcéré de nouveau, comme ce fut le cas pour Saleh Assoumani, qui croupit en prison pour avoir écrit un statut Facebook sur ses conditions de détention.

Ce pouvoir tyrannique ne cesse de franchir le rubicon, élus, journalistes, même des grand-mères, nulle n’est à l’abris.

S’opposer à cette cruauté n’est pas seulement un droit, cela devient un devoir moral et civique, pour toute personne ayant une once d’humanité en elle. Car Il n’est plus question ici de politique mais d’éthique, de principes et de valeurs.

Il ne s’agit pas d’un choix entre pouvoir ou opposition. Mais de choisir entre le bien et le mal, soutenir la torture ou s’y opposer. Respecter la dignité humaine ou la bafouer. Il arrive un moment dans la vie d’une nation où tout un chacun doit se positionner du bon ou mauvais côté de l’histoire.

C’est une bataille pour l’âme des Comores. Cette âme faite de respect, civilité et de discorde cordiale.

Alcomorya

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

1 commentaire sur Une bataille pour l’âme des Comores, «j’ai failli mourir»

  1. Alors qu’est ce que tu propose? On ferme les yeux et on implore Dieu nous venir en aide ou bien , un coup d’état ? Azali ne cessera jamais de mal impressionner le peuple comorien , un peuple lache , incapable de se défendre .

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