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Un opposant anjouanais enlevé par une milice du gouvernement demeure introuvable

Les élections présidentielles et des gouverneurs aux Comores, tenues le 14 janvier après un mois de campagne, ont été suivies d’une période de tensions significatives. Hier, le 24 janvier, la Cour suprême a validé la réélection controversée du président Azali Assoumani, suscitant des contestations.

Dans ce contexte agité, un incident particulier a capté l’attention à Ongoju, une ville déjà sous les projecteurs pour une vidéo montrant une femme, identifiée comme Ansufati, manipulant des bulletins de vote. L’affaire concerne un certain Issiaka Delé et son beau-frère Salim. Salim, impliqué dans un scandale de fraude électorale capturé sur vidéo, avait été agressé par Issiaka.

L’histoire prend un tournant dramatique lorsque Issiaka, de retour à Moroni, car il est employé à la Banque pour l’Industrie et le Commerce (BIC), est enlevé par des militaires encagoulés à l’aéroport. Il était accompagné d’un candidat au poste de gouverneur de l’île d’Anjouan, un candidat qu’il soutenait activement.

L’inquiétude s’est accrue lorsque le candidat, tentant de retrouver son collaborateur auprès des autorités, se heurte à un mur de silence. Les autorités nient toute arrestation, laissant le sort d’Issiaka inconnu.

Cette période post-électorale est marquée par une présence militaire accrue, avec des soldats non identifiés et masqués, alimentant les craintes d’enlèvements par des milices du pouvoir. Des témoignages recueillis à Moroni révèlent une atmosphère de peur, où de nombreux citoyens se sentent menacés, qu’ils soient ou non en opposition avec le régime en place.

Ce climat de peur et d’incertitude fait écho à une situation politique complexe dans l’archipel, où la légitimité des résultats électoraux est désormais contestée, et où les actions des forces de l’ordre sont scrutées avec méfiance.

ANTUF Chaharane 

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