Il fallait une grande ville comme Iconi, une ville chargée d’histoire pour accueillir le grand événement du vendredi dernier 27 août. Les Mabedja n’ont pour leur part jamais si bien porté leur nom de valeureux.
Les autorités de fait ont en ce qui les concerne bu la dernière goutte de leur honte.
Des quatre coins de Ngazidja près de deux milliers de personnes, des jeunes surtout ont répondu à l’appel des Mabedja et convergé vers la célèbre place de Bichiyoni. En voiture ou à pieds pour la plupart, ils sont venus, poitrines et bouches chargés de colère et d’indignation, crier leur refus de cette vie de chien qui est la leur. Cette vie sans espoir, sans horizon et sans perspectives. Cette vie de toutes les privations s’agissant des droits humains les plus élémentaires. Ils sont venus dire qu’ils en ont plus qu’assez de ne pas pouvoir vivre dignement.
Ils sont venus de France, de partout dans le pays porteurs de nos espérances, les têtes pleines de rêves.
Oui la place Bichiyoni a servi de rampe de lancement pour un nouveau départ de la lutte contre la dictature.
Oui la dictature en a pris un coup, place Bichiyoni, ce vendredi 27 août et la résistance de nouveaux galons.
Rien ne peut désormais arrêter la marche triomphale des combattants de la liberté et du mieux-être.
La dictature est sans avenir on peut seulement plaindre ceux qui, au soir de ce régime moribond ont accepté de troquer leur nom et leur dignité pour un honteux maroquin d’apprenti dictateur.
Mohamed Abdou Soimadou
Ancien ministre
Monsieur Mohamed ABDOU SOIMADOU, merci de toujours manifester le mécontentement et l’espoir du peuple aux travers de vos écrits et vidéos. Il serait dans un intérêt citoyen que toutes les personnes avisées agissent comme vous. Ils sont nombreux celles et ceux qui, comme vous, sont les têtes de pont politique du pays. Si l’on ne peut marcher et parler dans la rue, personne ne peut nous priver de penser, d’écrire ou poster une vidéo. Certains(es) disent qu’il ne sert à rien de parler, il serait urgent d’agir. Je reste convaincu que les mots restent des armes aussi redoutables que les actions. D’ailleurs, parler c’est agir et ce sont des discours qui peuvent entrainer tout un peuple à dire ses maux avec la volonté de les combattre. En dictature, la pire des choses serait le silence de celles et ceux qui savent. Un mot, une phrase ou un discours écrits, audio ou audio-visuel hebdomadaire de chacun de nos acteurs politiques changerait bien des choses. Se taire ou se terrer serait un des pires suicides. Pour le reste, je saluts le propos de Monsieur Mohamed ABDOU SOIMADOU et invite chacun d’entre tous à marcher sur ses pas, du moins sur l’occupation de l’espace médiatique