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Toujours plus de voitures, mais les mêmes routes : Le drame de la mobilité aux Comores.

 

Alors que le Ramadan 2024 bat son plein aux Comores, les habitants de Moroni sont confrontés à une réalité devenue désormais routinière durant cette période sacrée : les embouteillages colossaux. Ce phénomène, exacerbé durant le mois de Ramadan, trouve ses racines dans un exode quotidien des habitants des campagnes vers Moroni, en quête de produits alimentaires pour les festivités nocturnes. Cependant, cette congestion n’est pas uniquement l’apanage de cette période; elle est symptomatique d’un problème bien plus profond et persistant qui touche la capitale et au-delà, tout au long de l’année. Depuis l’accession à l’indépendance, l’archipel des Comores a assisté à une augmentation spectaculaire du nombre de voitures, dépassant les 120 %, sans que le réseau routier ne connaisse de développement significatif pour accompagner cette croissance. Ce déséquilibre entre le nombre croissant de véhicules et l’infrastructure routière stagnant en capacité crée des défis majeurs pour la mobilité urbaine, transformant chaque trajet en une épreuve de patience et d’endurance pour les Comoriens, en particulier pendant le Ramadan.

Historique et évolution

Le parc automobile comorien a connu un virage majeur au cours des dernières décennies. Autrefois, posséder une voiture aux Comores était le privilège de quelques-uns, reflet d’un statut social élevé et d’une richesse considérable. Cette perception a graduellement changé, grâce en partie à l’implication de la diaspora comorienne. Les remises d’argent en provenance de l’étranger ont non seulement stimulé l’économie locale mais ont aussi rendu l’achat de voitures plus abordable pour une portion plus large de la population.

Démocratisation du marché de l’occasion

Le marché des voitures d’occasion aux Comores a vu une expansion remarquable. La facilité d’accès à ces véhicules a été une aubaine pour de nombreuses familles, leur permettant de jouir d’une mobilité jusqu’alors inatteignable. Cette démocratisation du marché automobile a été encouragée par des prix plus bas et une plus grande disponibilité des véhicules, facilitant ainsi leur acquisition par un plus grand nombre de Comoriens.

Conséquences de l’augmentation du parc automobile

Cependant, cette hausse fulgurante du nombre de véhicules n’est pas sans conséquence. Les embouteillages sont devenus monnaie courante, avec des trajets pouvant durer une heure pour parcourir moins de 5 km en heure de pointe. Cette situation met en lumière les infrastructures routières insuffisantes pour gérer un tel afflux de véhicules, affectant la qualité de vie et l’efficacité des déplacements urbains.

Réponses et mesures gouvernementales

Face à cette problématique croissante, l’action gouvernementale semble pour le moment limitée. Aucune mesure significative n’a été prise pour développer de nouvelles routes ou proposer des solutions alternatives de transport. Cette inertie gouvernementale face à l’urgence de la situation appelle à une réflexion profonde sur les politiques de mobilité et d’aménagement urbain aux Comores.

Implications Socio-économiques

L’augmentation du parc automobile a certes facilité l’accès aux véhicules, mais elle a également engendré des défis majeurs, comme la congestion routière et la pollution. Ces problèmes ont des répercussions économiques, sociales et environnementales, affectant le quotidien des Comoriens et la santé publique.

Enjeux et Perspectives

L’avenir du développement urbain et de la mobilité aux Comores doit prendre en compte ces défis. Des solutions durables, telles que le renforcement des transports en commun, l’amélioration de l’infrastructure routière, et la promotion des modes de transport alternatifs, sont cruciales pour répondre efficacement à l’augmentation du parc automobile.

 

La croissance exponentielle du nombre de voitures aux Comores souligne le besoin urgent de politiques publiques adaptées et de solutions innovantes pour gérer la mobilité urbaine. En mettant l’accent sur la durabilité et l’inclusion, les Comores peuvent transformer ces défis en opportunités pour un avenir plus prospère et résilient. La collaboration entre le gouvernement, la société civile, et la diaspora sera clé pour élaborer et mettre en œuvre ces solutions, afin d’assurer un développement harmonieux et durable de l’archipel.

ANTUF  Chaharane 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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