
Aujourd’hui, un groupe de jeunes affiliés au Front Commun de l’Opposition s’est rendu à l’ambassade de France aux Comores pour y soumettre une lettre critiquant le régime d’Azali. Cette démarche intervient dans un contexte pré-électoral tendu où l’opposition comorienne est polarisée entre partisans et adversaires de la participation aux prochaines élections.
L’arrestation subséquente de ces jeunes a été vigoureusement dénoncée par l’ex-candidat du parti Juwa lors d’une émission sur FCBK FM, la qualifiant d’arbitraire et sans fondement légal. Selon lui, ces arrestations témoignent des tentatives d’intimidation et de menace envers l’opposition, signalant un climat non propice à des élections libres.
En outre, lors d’une interview, Mahmoud, l’ex-candidat présidentiel de 2019, a été interrogé sur sa position vis-à-vis des élections. Tout en réservant son stance, il a exprimé des inquiétudes quant à la répétition des irrégularités observées en 2019, où le président de la CENI déterminait unilatéralement les résultats. Il prône une collecte et transmission indépendantes des résultats électoraux, en excluant toute intervention militaire dans le processus.
L’incident d’aujourd’hui à Moroni révèle les appréhensions du pouvoir face à un éventuel revirement du parti d’opposition populaire, qui désormais envisage de participer aux élections sous certaines conditions, perturbant ainsi les plans présumés de fraude électorale, selon certains analystes politiques comoriens.
ANTUF Chaharane
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