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Tensions post-électorales aux Comores : incendie de deux voitures d’autorités

 

Dans le contexte troublé suivant les élections controversées de 2024 aux Comores, deux incidents inquiétants ont été rapportés. Deux véhicules appartenant à des d’autorités ont été la cible d’actes criminels, des incendies délibérés signalant une escalade dans la crise post-électorale.

Le premier incident s’est produit hier soir, aux alentours de 2 heures du matin. La voiture incendiée appartenait à Mansour, conseiller politique du directeur de cabinet chargé de la défense, connu sous le nom de Bellou, dans la région de la Grande Comore. La voiture, une fonction officielle, a été incendiée à son domicile.

Le second véhicule appartenait à un membre de la Cour suprême, Rifiki, basé à Ouani Anjouan. Ce dernier avait remplacé Maître Harmia, demie de ses fonctions juste avant les élections. Ces actes de violence semblent être directement liés à la crise post-électorale, marquant une montée en puissance des tensions.

Les élections de 2024, incluant les gouvernatoriales et les présidentielles, se sont déroulées le 14 janvier. Malgré l’impopularité de la mouvance présidentielle, le président Azali Assoumani a été réélu, remportant la présidence et tous les gouvernorats des trois îles au premier tour. La proclamation des résultats provisoires a été le déclencheur de violences et d’affrontements de rue.

Bien que la validation des élections par la Cour suprême n’ait pas immédiatement entraîné de violences, des affrontements entre partisans de la mouvance et de l’opposition ont éclaté dans certaines régions, faisant des blessés. Ces incendies de voitures semblent être des représailles contre des autorités accusées par les contestataires de contribuer à une réélection jugée frauduleuse.

Ces événements mettent en lumière la fragilité de la situation politique aux Comores et soulignent la nécessité urgente de dialogues apaisants pour éviter une escalade de la violence.

ANTUF Chaharane 

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