Signée par la Fédération nationale des mutuelles de santé des Comores (Ma-Mwe, douane, Com’Air assistance, Comores Télécom, Anacm, le service de santé militaire, la direction générale des impôts et la fédération comorienne des consommateurs), cette déclaration fait état «d’augmentation des tarifs hospitaliers en discrète application depuis le 23/11/2016». Le Collectif fait ainsi part de ses vives inquiétudes face à cette «décision arbitraire de procéder à une augmentation des tarifs hospitaliers sans présentation de motif ni préavis». Pour les signataires, «cette augmentation des tarifs décidée unilatéralement par les administrateurs financiers, avec l’accord du nouveau directeur d’El-Maarouf, est destinée à pénaliser les populations vulnérables, non couvertes par une mutuelle de santé , mais aussi les mutualistes surpris par cette hausse ». «Alors que nous nous attendions à une amélioration des conditions hospitalières des malades, cette augmentation nous contraint à protester contre l’application effective de ces nouveaux tarifs qui sont réellement appliqués depuis novembre dernier dans la plus grande discrétion et contre la politique de fixation arbitraire des tarifs, en particulier dans le domaine de la santé publique», dira Sambaouma Nassur, président de la mutuelle de santé de Ma-Mwe et coordinateur du collectif des mutuelles de santé.
Kit d’accouchement
Selon lui, un courrier du nouveau directeur général portant modification de la tarification leur a été envoyé le 14 janvier alors qu’en réalité, ces nouveaux tarifs sont appliqués depuis le mois de novembre et qu’il est demandé aux mutualistes de payer la prestation cash à 100%. Sambaouma dénonce le fait que « le kit d’accouchement simple soit fixé à 30 000fc, et le normal à 35 000fc à El-Maarouf alors qu’on peut le trouver moins cher à l’extérieur, mais aussi la consultation prénatale fixée à 2000 fc alors qu’avant c’était gratuit ». Pour sa part, Mahmoud Maoulida, directeur des ressources humaines et directeur administratif et financier par intérim à El-Maarouf explique « qu’on a fixé un prix du kit dans le but de prendre en charge globalement la femme pour le bon fonctionnement du nouveau bloc Bid qui loge actuellement la maternité afin de protéger la femme, le nouveau-né mais aussi la sage femme».
Chaque fois que la femme arrive, il doit y avoir du matériel disponible et après l’accouchement, on lui remet la facture en fonction de l’accouchement. Et de préciser « qu’en plus du kit d’accouchement, fixé à 30 000fc pour le simple, 35 000fc pour le normal et 60 000 fc pour l’accouchement compliqué, la patiente aura à payer des frais d’hospitalisation qui s’élèvent à 5000 fc, une consultation prénatale de 2000fc et 1000 fc pour le dossier médical». « Il y a eu des réformes structurelles à El-Maarouf ; l’objectif n’est pas de changer les prix, mais de changer les structures avec la prise en charge de la mère et l’enfant, nous avons fait les changements et informé les mutuelles après». Le Daf estime que c’est vrai il y a eu un retard pour informer les mutuelles, car ils étaient occupés à voir comment la nouvelle allait être accueillie par la population. «Maintenant on a envoyé les régies des tarifications de tous les services aux mutuelles de santé pour être transparent».
Abouhariat Said Abdallah /Alwatwan
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