
Dans un tournant historique, des groupes rebelles ont annoncé, dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 décembre, la prise de Damas et la chute du président Bachar al-Assad. Après une semaine d’une offensive fulgurante à travers le pays, ils ont affirmé dans une allocution télévisée que le « tyran » avait pris la fuite, marquant ainsi la fin de 50 ans de domination du parti Baas.
Le Premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, a réagi en se déclarant prêt à une transition pacifique. Dans un message publié sur Facebook, il a affirmé qu’il serait présent dans ses bureaux dimanche matin pour assurer une passation de pouvoir avec tout nouveau « leadership » choisi par le peuple.
Dans Damas, des scènes de liesse ont éclaté. Selon des témoins de l’AFP, des habitants ont célébré la chute du régime en jetant à terre une statue d’Hafez al-Assad, le père du président déchu.
Les rebelles, dans une déclaration solennelle, ont appelé les Syriens exilés à rentrer dans une « Syrie libre » et assuré la libération de tous les prisonniers « injustement détenus ». Ils ont également exhorté la population à protéger les biens de l’État.
Quant à Bachar al-Assad, sa localisation reste inconnue. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté qu’il aurait quitté le pays via l’aéroport de Damas avant la déroute des forces armées et de sécurité. Aucune confirmation officielle n’a encore été obtenue.
Misbah Said
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