
Dans un climat politique où la répression et la censure semblent être la norme depuis l’arrivée au pouvoir d’Azali Assoumani en 2016, un homme s’est élevé pour défier le silence étouffant. Désiré, un mécanicien indépendant, a osé porter une voix dissonante dans un océan de conformité et de peur. Que ce soit en ligne ou sur le terrain, il n’a pas hésité à qualifier le régime de « criminel » dans ses méthodes et ses effets dévastateurs sur l’avenir du pays.
Malheureusement, l’exercice de la liberté d’expression a un coût. Désiré a été arrêté à plusieurs reprises, mais sa dernière incarcération a suscité une inquiétude accrue. Depuis plus d’un mois, il est détenu à la prison de Moroni sans procédure légale. Ses proches révèlent aujourd’hui qu’il est gravement malade et que les autorités pénitentiaires lui refusent un accès adéquat aux soins médicaux.
Cette situation est alarmante à plusieurs égards. Non seulement elle met en lumière les atteintes flagrantes aux droits de l’homme dans le pays, mais elle expose également l’indifférence d’une nation qui permet à une voix courageuse de s’éteindre dans l’obscurité. Désiré, un homme qui a bravé le silence pour prendre la parole, mérite mieux que l’indifférence et l’abandon.
L’absence de procédure légale pour sa détention et la négligence médicale dont il est victime appellent à une mobilisation urgente. Le silence n’est plus une option quand la vie d’un homme, qui a risqué tout pour parler au nom de beaucoup, est en jeu. Le cas de Désiré révèle non seulement l’état critique de la liberté d’expression aux Comores, mais également les failles profondes d’un système qui permet de telles injustices. Il est grand temps de briser le mur du silence et d’agir.
ANTUF Chaharane
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