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Secteur bancaire: les 30 plus gros clients représentent un encours de crédit douteux de près de 14 milliards

«Dans la totalité de l’encours de crédit des établissements, 20% de cet encours n’est pas régulièrement payé. C’est trop élevé ! Et le règlement dit si la banque accorde un crédit de 100, elle doit couvrir 10%. Si le crédit n’est pas payé au-delà d’une période donnée, la banque a l’obligation de couvrir ce crédit à 100%. Imaginez des arriérés de paiement de 14 milliards. Cela fait perdre près de 28 milliards qu’on pourrait réinjecter dans le financement de l’économie», s’est alarmé le gouverneur de la Banque centrale des Comores.

par Nazir Nazi

Les patrons des institutions financières ont été reçus hier, lundi 31 octobre, par le gouverneur de la Banque centrale des Comores (Bcc), Mzé Abdou Mohamed Chanfiou. Plusieurs points ont été débattus, notamment les modalités  pratiques de l’abandon des opérations de change par la Bcc, la création d’un marché interbancaire, la mise en place d’un guichet de refinancement, la mise en conformité des établissements de crédit au règlement Bcc n°5 relatif au provisionnement des créances et, enfin, les actions à entreprendre face aux difficultés de recouvrement des créances.

Selon le gouverneur de la Bcc, l’étude sur les plus gros débiteurs révèle que les trente plus gros clients de la place représentent un encours de crédit douteux de 14 milliards de fc.Ce qui entrainera une soustraction de 28 milliards de francs sur le financement du secteur bancaire. «Techniquement, dans la totalité de l’encours de crédit des établissements, 20% de cet encours n’est pas régulièrement payé.

alwatwan actu imageC’est trop élevé ! Et le règlement dit si la banque accorde un crédit de 100, elle doit couvrir 10%.Si le crédit n’est pas payé au-delà d’une période donnée, la banque a l’obligation de couvrir ce crédit à 100%. Imaginez des arriérés de paiement de 14 milliards. Cela fait perdre près de 28 milliards qu’on pourrait réinjecter dans le financement de l’économie», a-t-il expliqué. 

Monnaie électronique

Pour le président de l’Association professionnelle des institutions financières, Amine Halawi, cette seconde réunion a été efficace. Il se réjouit du lancement, dès l’année prochaine, des bons Bcc. Une initiative qui, dit-il, aura un impact positif sur l’économie du pays. Amine Halawi, qui est aussi le directeur général de la Bfc (Banque fédérale du commerce), a également évoqué les projets en cours pour l’amélioration du cadre d’exercice des activités bancaires et financières.

«Beaucoup de projets ont été évoqués comme l’amélioration de la chambre de compensation pour couvrir le paiement partiel des chèques, des règlementations sur la gouvernance d’entreprise et celle de la monnaie électronique», a-t-il fait savoir.  La Bcc et l’Association des professionnels des banques et des établissements financiers ont enfin appelé les institutions financières à renforcer leur coopération afin de garantir un environnement bancaire serein.

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