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Scandale au ministère des finances : plus de 60 Millions de FC destinés aux étudiants détournés

 

Dans une révélation qui secoue les fondements de l’administration publique aux Comores, le directeur de cabinet du ministère de la Finance, Mr Ishaka Himidi, a été arrêté par la gendarmerie nationale le 12 février, dans des circonstances initialement enveloppées de mystère. Les détails de l’affaire ont émergé lors d’une intervention en direct du journaliste Oubeidlah Machangama de FCBK FM, levant le voile sur une affaire de corruption et de malversation financière qui entache gravement l’image du gouvernement.

Selon Mchangama, l’arrestation de Mr Himidi est liée à des accusations de détournement de fonds, de faux et d’usage de faux dans le cadre d’une transaction pour l’acquisition de bus destinés au transport étudiant de l’Université des Comores. Un don substantiel de 60 millions de francs comoriens, octroyé par un pays du Golfe pour l’amélioration des infrastructures de transport universitaire, aurait été mal géré sous la supervision de Mr Himidi. Au lieu de procéder à une mise en concurrence réglementaire pour l’achat des bus, il est accusé d’avoir attribué le marché directement à sa propre épouse, violant ainsi les normes de passation de marché public aux Comores.

Cette affaire soulève des questions profondes sur la transparence et l’intégrité au sein de l’administration comorienne, où, comme le souligne Mchangama, les règles de passation des marchés publics sont fréquemment ignorées. Le journaliste exprime sa perplexité face à l’attention particulière portée à cette affaire, alors que d’autres scandales financiers impliquant des sommes bien plus importantes, comme les détournements de fonds au sein de la société des hydrocarbures et de la société Onicor, une entreprise d’importation de riz, n’ont conduit à aucune poursuite judiciaire notable.

L’arrestation de Mr Himidi pourrait donc révéler un double standard dans l’application de la justice au Comores, suggérant que cette enquête pourrait avoir été motivée par des considérations politiques plutôt que par un réel désir de réforme et de justice sociale. Ce scandale met en lumière l’urgence pour le gouvernement comorien de restaurer la confiance publique en renforçant la transparence et l’équité dans la gestion des affaires publiques, sous peine de voir l’intégrité de ses institutions irrémédiablement compromise.

ANTUF Chaharane 

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