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Saïd Larifou et Réza Ramassamy ne peuvent plus plaider

SAINT-DENIS. Un mois après l’audience tenue à la cour d’appel de Saint-Denis, les magistrats ont confirmé l’omission de Mes Saïd Larifou et Réza Ramassamy par leur barreau respectif. Visés par une procédure lancée par la Caisse nationale des barreaux français pour ne pas avoir versé leurs cotisations annuelles obligatoires pendant plusieurs années, les deux avocats avaient été sanctionnés respectivement par les barreaux de Saint-Pierre et de Saint-Denis, d’où cette procédure en appel qui s’est donc soldée par la confirmation de la première décision.

Selon nos informations, il s’agissait pour Me Larifou du non-versement d’une somme de 250 000 euros, alors que pour Me Ramassamy, il serait question au final de 50 000 euros d’impayés, contre une ardoise globale de 400 000 euros réclamés initialement (le JIR du 2 octobre 2017). Le fait d’être omis signifie pour les deux professionnels qu’ils n’ont plus le droit de plaider ou de faire état de leur titre d’avocat.

Cela n’a plus d’incidence pour Saïd Larifou puisque son cabinet a été liquidé en juin 2015 et qu’il a très récemment démissionné du barreau de Saint-Pierre. L’ex avocat saint-pierrois serait parti poursuivre sa carrière aux Comores d’où il est originaire. La situation est autrement plus délicate pour Réza Ramassamy qui fait l’objet d’une procédure parallèle devant le tribunal de commerce, comme le Journal de l’île s’en est déjà fait l’écho.

Il est en effet poursuivi en redressement judiciaire par la Caisse de retraite du personnel des avocats (ex-Crepa) pour un «oubli» de cotisation de l’ordre de 85 000 euros. La Caisse de retraite des avocats n’est jamais parvenue à récupérer la somme due, et cela, malgré une décision de justice rendue par le tribunal de Saint-Pierre en… novembre 2013.

Aux 85 000 euros réclamés au titre des cotisations des exercices 2005 à 2012, s’ajoutent d’ailleurs 20 000 euros de majoration de retard. L’ex-Crepa a maintenant l’intention de réclamer la liquidation du cabinet Ramassamy. La situation est telle que tout redressement est manifestement impossible, estime l’organisme qui n’a sans doute pas digéré le dernier coup de Reza Ramassamy…

Assurant vouloir régler le litige à l’amiable, l’avocat du Chaudron avait remis un chèque de 85 000 euros au cours de la dernière audience pour que le tribunal radie l’affaire. Sauf que le chèque, émis non pas par l’avocat mais par son épouse notaire, est retourné impayé quinze jours plus tard ! Tout porte à croire que la Caisse de retraite ira cette fois-ci jusqu’au bout de la procédure.

Clicanoo.re

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1 commentaire sur Saïd Larifou et Réza Ramassamy ne peuvent plus plaider

  1. voila un escroc qui s’installe maintenant aux Comores pour delapider les biens publics. les Comores feraient bien de se débarasser de lui avant qu’il fasse la même chose chez eux. c’est un escroc de pur notoire. Il avait un train de vie à La Réunion d’un pacha. il n’hésitait pas à escroquer ses propres compatriotes Comoriens lors de procès. avec un homme pareil les Comores iront loin.

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