Le 13 novembre, Abdou Soeuf, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2024 aux Comores et leader de l’Union de l’opposition, a pris la parole devant la presse suite à une réunion avec le ministre de l’Intérieur, abordant la question des élections législatives prévues pour décembre. Cependant, à ce jour, l’opposition n’a pas encore confirmé sa participation aux élections législatives et communales de 2025.
Le journaliste Faysoil de Comores Infos a interrogé Abdou Soeuf pour savoir si, après ces discussions avec le pouvoir, l’opposition se préparait à participer aux prochaines élections. Abdou Soeuf a répondu qu’aucune solution concrète n’avait été trouvée, laissant planer le doute sur la décision de l’opposition. Il a souligné qu’aucun consensus n’avait été atteint, chaque partie restant ancrée dans ses positions. L’opposition reproche au gouvernement de maintenir des conditions déjà contestées lors des dernières élections présidentielles et des gouverneurs, qui avaient mené à une crise électorale. Abdou Soeuf craint un scénario similaire à celui des législatives de 2020, où la participation de l’opposition avait été limitée, se répétant en 2025.
Il a également dénoncé un recul démocratique, comparant la situation actuelle à un retour aux années 1980. En outre, Abdou Soeuf a rappelé que la Constitution prévoit la participation de la diaspora aux élections législatives, mais que rien n’a été fait pour rendre cela possible, malgré les cinq ans écoulés depuis 2020. Le ministre de l’Intérieur a justifié cette absence par les dispositions du code électoral, qui, selon lui, n’autorise pas la participation de la diaspora. Abdou Soeuf a répliqué que la Constitution prime sur le code électoral, insistant sur la nécessité de respecter ce principe fondamental.
ANTUF Chaharane
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