En ce moment

Refus catégorique de laisser maître Mahmoud Ahamada visiter Sambi: Un avocat face à des barrières injustifiées

 

Dans une situation qui soulève des questions profondes sur l’accès à la justice et le respect des droits de l’homme, Me Mahamoudou Ahamada, principal avocat d’Ahmed Abdallah Sambi, ancien président de l’Union des Comores, dénonce un ensemble d’obstacles administratifs qui l’empêchent de rencontrer son client. Sambi, dont la période au pouvoir est marquée par des controverses, vit aujourd’hui dans des conditions de détention strictes, seulement accessible à un nombre très limité d’individus.

Selon Me Ahamada, les tentatives répétées d’entrer en contact avec Sambi se sont heurtées à des « barrières administratives ». Aucune explication satisfaisante n’aurait été fournie pour justifier ces restrictions. « Et même après avoir tenté à plusieurs reprises de reprendre contact avec Sambi, je me suis heurté à des barrières administratives, notamment », souligne l’avocat, manifestement frustré par cette situation.

L’avocat a également révélé qu’à sa connaissance, seules cinq personnes ont actuellement la permission de voir Sambi: le cuisinier, une personne chargée des courses (dont les dépenses sont supportées par les proches de Sambi), un médecin, un ami de Sambi qui a dû obtenir l’approbation de la gendarmerie pour lui rendre visite, et une autre personne non spécifiée. Ce cercle extrêmement restreint d’individus autorisés à accéder à l’ancien président soulève des inquiétudes quant à son bien-être et à ses droits fondamentaux.

Plus alarmant encore, Me Ahamada a signalé que le permis permanent qui lui permettait de visiter Sambi a été déclaré non valide, aggravant ainsi l’isolement de son client. Cette mesure drastique limite non seulement la capacité de Sambi à interagir avec le monde extérieur mais entrave également son droit à une défense adéquate.

Cette situation met en lumière les défis rencontrés par les figures politiques controversées après leur départ du pouvoir, ainsi que les obstacles potentiels à l’accès à la justice dans certains régimes. Les déclarations de Me Ahamada appellent à une réflexion plus large sur le respect des droits de l’homme et des normes démocratiques, en particulier en ce qui concerne le traitement des prisonniers et l’accès des avocats à leurs clients.

ANTUF Chaharane 

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!