La mission de travail de la Banque africaine de développement (Bad) aux Comores soulève une interrogation pertinente : l’utilisation effective des fonds publics. Cette mission, dirigée par Nnena Nwabufo, directrice régionale de développement et de prestation de services pour l’Afrique de l’Est, vise à évaluer la pertinence des actions en cours dans plusieurs secteurs pour la période 2023-2025.
Cependant, le scepticisme subsiste parmi la population qui se demande où vont réellement les prêts et aides provenant de la Bad et d’autres institutions financières. On observe une tendance cyclique où des financements similaires sont annoncés régulièrement pour résoudre les mêmes problèmes qui persistent depuis des années.
Le ministre des Finances, Mze Aboudou Mohamed Chanfiou, a récemment signé plusieurs accords avec la Bad, censés prouver la bonne coopération entre l’Union des Comores et l’institution. Mais la question reste ouverte : ces fonds atteignent-ils vraiment les populations concernées?
Il est crucial de se pencher sur cette problématique et de s’interroger sur la possibilité d’un système de blanchiment d’argent ou de corruption qui pourrait lier ces organisations aux États considérés comme pauvres. Une transparence accrue dans la gestion des fonds publics s’impose pour garantir leur bonne utilisation au profit de la population.
Saïd hassane Oumouri
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