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Préparatifs de l’Eid Elfitr : À Anjouan, les friperies ont la cote

L’ambiance en cette fin de ramadan est si morose. Ce lundi 25 avril, on a sillonné la capitale pour palper la réalité. Le constat est sans appel, le choix des friperies s’impose et le stock d’articles dans les boutiques peine à se renouveler. Signe que la crise est bien là.

L’ambiance des soldes semble être un brouhaha sans rien vendre. A Anjouan tout comme dans les autres îles, nombreux sont les clients qui se ruent vers les friperies le long des trottoirs, ces habits de seconde main ou des chaussures réchappées. Cela est dû à la cherté des habits en boutique. « Cette année on remarque qu’il y a foule mais la vente reste toujours frileuse par rapport à l’année dernière », souligne Damir Mohamed Azihar, un influent commerçant spécialisé dans l’habillement à Mutsamudu. « Il est 15h00 est le tiroir caisse résonne comme un tonneau vide », se plaint-il.

On a exposé partout des articles. On a asphyxié les trottoirs de la capitale et des pépinières de boutiques ont poussé comme des champignons dans plusieurs coins malgré la crise. « Nous avons remarqué qu’il y a des boutiques partout, mais on ne trouve pas des articles neufs », remarque Hadidja Chaanfi, une institutrice. Et d’ajouter que « certains articles sont abordables, mais avant de nous payer, on descend juste en ville pour lécher les vitrines et émerveiller les yeux ». Cette dernière dit attendre son salaire pour préparer l’Eid des enfants.

Incroyable mais vrai. Les friperies font les bonnes affaires. C’est à travers ces lieux que les comoriens se bousculent pour chercher leurs plus beaux vêtements de la fête qui s’approche. « Merci Dieu, nous mangeons ce qui nous est destiné. Le business ici à Dodin accueille beaucoup de visiteurs acheteurs grâce à nos prix convenables au pouvoir d’achat », montre Djamal Silahi. D’autres vendeurs tiennent presque les mêmes propos, même si quelques uns confirment la règle par une surprenante exception.

Un client explique pourquoi il préfère aller dans les friperies. « Les friperies sont uniques et nous trouvons des jolis habits ou des belles chaussures sans se ruiner », dit-il. Un raisonnement qui a beaucoup d’adeptes. Tel est le cas de Mohamed Ali, responsable d’une petite poissonnerie qui dit que « dans les friperies on n’achète jamais des maillots et on trouve des habits même si on retouche la taille après ». A noter que les autres articles aussi comme l’électroménager y sont bradés et beaucoup de consommateurs préfèrent les occasions de France plutôt que des neufs importés d’Asie.

Nabil Jaffar / LGDC

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