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Plus de 90 bureaux annulés, le scrutin du 24 mars retrouve bien sa légalité

La Cour suprême de l’Union des Comores vient de valider officiellement le scrutin du 24 mars en toute souveraineté. Il a fallu quatre jours de durs travaux d’examens minutieux des bureaux de vote litigieux pour permettre à la haute juridiction de rendre son verdict avec sérénité.

Les observateurs de la Cour suprême déployés sur le terrain ont rendu leurs rapports le 26 mars, soit deux jours après le scrutin. Les conseillers de la Cour prêtaient une attention particulière aux bureaux de vote victimes de saccages et ceux dont les urnes étaient présumées avoir été bourrées dimanche 24 mars. Un travail qui a mobilisé les équipes de la Cour suprême pendant quatre jours dont deux nuits entières du 27 au 29 mars.

Il faut rappeler qu’il y a deux cas qui se sont présentés au sujet des bureaux de vote qui font débat : il y avait les bureaux de vote saccagés entièrement par des bandits parce que les urnes seraient bourrées. Et les bureaux de vote qui avaient connu quelques tensions et dont les urnes ont été récupérés par les forces de l’ordre en présence des observateurs de la CENI des régions.

Dans le premier cas, la Cour a entièrement annulé ces bureaux, estimant que les motifs de bourrage qui ont justifié leur saccage pourraient être réels. Dans le deuxième cas, la Cour a fait de nombreuses confrontations entre les données de la CENI, celles des CEII et celles versées par ses propres observateurs. A rappeler qu’aux environs de 15h, le jour du vote, les assesseurs des candidats de l’opposition ont été appelés à quitter les bureaux de vote alors que des milliers d’électeurs avaient déjà glissé leurs bulletins dans les urnes sécurisées.

Les forces nationales ne voulaient que protéger ce qui pourrait l’être en sécurisant les urnes non saccagées en les acheminant vers des lieux sûrs sous la supervision et les instructions de la CENI. A Moroni, le vote était parfait tout comme à Mutsamudu et à Fomboni, les principales grandes villes du pays. Dans de nombreuses régions, villes et localités, l’élection se déroulait sans difficultés malgré le climat de guéguerre entretenu par les candidats de l’opposition.

Face aux deux cas, la Cour a donc décidé d’annuler près de 100 bureaux de vote dont 36 à Ndzuani. On parle de plus de 90 bureaux de vote annulés (16.603 voix). Ce chiffre n’est pas officiel mais un agent du service Greffe de la Cour le laisse penser. A Ngazidja, la Cour suprême a annulé plus d’une vingtaine de bureaux de vote suspectés sans compter ceux déjà saccagés notamment à Mbeni et à Ntsoudjini.

Devant ce compromis honorable arraché par la Cour suprême, on peut valablement affirmer que le scrutin du 24 mars a retrouvé sa légalité et sa légitimité. En ce qui concerne les urnes sécurisées et leur transfert à la CENI, les gens doivent comprendre que la procédure et le processus avaient été bel bien respectés. Car la loi de 2014 portant révision du Code électoral a prévu quatre assistants électoraux pour renforce le dispositif de transparence dans les bureaux de vote.

Certains assesseurs refusaient de signer les documents électoraux, croyant pouvoir bloquer de fait le processus de dépouillement. Ils avaient tort car cette même loi précise bien que les signatures des assesseurs n’étaient pas obligatoires dès lors qu’il y a des assistants de bureaux. La Cour ayant pris en compte les nombreuses plaintes verbales émises et les informations en sa possession. Elle a estimé que 90 bureaux de vote litigieux ne doivent pas compromettre le processus dans son ensemble. A rappeler qu’il y avait en tout 731 bureaux de vote. 731-90 environ est égal à 641 bureaux de vote. Si les candidats de l’opposition ont boycotté le vote dans leurs fiefs, c’est leurs problèmes.

Il y a toujours des bureaux de vote annulés dans une élection. Ce n’est pas une exception. Et même des zones où on peut priver des électeurs pour de raison de sécurité ou de santé. En République démocratique du Congo, des électeurs des localités entières n’ont pas pu voter. Cela n’a pas empêché Etienne Tshisekedi d’être élu. Aux Comores, en 2010, plus d’une cinquantaine de bureaux de vote avaient été annulés par l’ancienne Cour constitutionnelle. Le scrutin a été validé. Le travail de redressement effectué par la section administrative est à saluer car il permet au monde entier de regarder droit dans les yeux la vérité sur les élections du 24 mars.

Les candidats de l’opposition avaient été dupés et ne doivent pas aujourd’hui pleurnicher. Ils ne doivent pas venir nous raconter du n’importe quoi. A eux d’assumer les conséquences de leurs mauvais plans. A eux de supporter les douleurs de leur folie diabolique. Mais, en ce jour du 2 avril, la Cour suprême vient de rendre un arrêt honorable en essayant de prendre en considération les doléances des uns et des autres sans perdre sa fermeté et son autorité sur sa responsabilité historique vis-à-vis du scrutin du 24 mars. Il appartient maintenant au président Azali de prendre des mesures fortes pour impulser véritablement le développement de ce pays.

Youssouf Kassim, Moroni

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5 commentaires sur Plus de 90 bureaux annulés, le scrutin du 24 mars retrouve bien sa légalité

  1. Et dire que dans certains pays de m… certains se disent musulmans. Ils se mentent à eux-mêmes mais ne pourront mentir à Dieu. En tout cas certains Comoriens sont d’une nullité absolue.

  2. Tous se sont la criminalité organiser du dictateur Azali et son chier noir Kiki or n’oublions pas que en 2016ce même voyous a été élu en 3tour car il y’avait certaine bureau de votes dans des villes de l’île d’anjouan qui n’ont pas puissent prendre part dans ce scrutin donc Azali lui même à valider l’organisation d’un troisième tour pour quoi pas aujourd’hui parcece a dit que le gwadzima. Hont pour lui il fini mal sa carrière car un colonel qui a coulée le sang des soldats comme lui ou comme son fils lui encore soldat même âge avec les victimes de se complot de Mr Kiki pour teste l’armée et les proches Mr Soilihi campagnard le jour de la soulèvement de peuple des Comores est arrivée dont le peuple des ne ne connaîtra jamais le président Azali et le colonel campagnard l’a dit avant son incarcération que si la cour pédale composer des homosexuelle a validée ce mascarade électorale des le 4 avril 2019 le peuple des Comores ne obéir jamais toutes ordre ni militaire ni justice ni exécutif en totalité l’obéissance civil ne sera pas exécuté par le peuple des Comores la seule instance c’est le CNT et le seule pour sauver la république et la démocratie dans notre pays soutenu par le peuple des Comores de l’interûieur comme de l’extérieur suivi par la communauté international qui ont rejeter pur et simple la mascarade électoral du24mars2019

  3. Même avec tous les bureaux annulés les résultats ne changent pas bizarrement.
    Il n’ya pas beaucoup de pays où un président est élu des le premier tour avec plus de 60% à les pays dictateurs.
    Bravo seigneur Azali.

  4. Dans tout BV,le compte des bulletins n’est pas fait et Les procès verbaux sont remplis par les membres de BV en l’absence des representants des candidats de l’opposition(leurs assesseurs).
    Aucun candidat n’a reçu un procès verbal du déroulement de ce scrutin de chaque BV.
    Ces procès verbaux envoyés à la cour suprême et à la CENI(CEND) sont bricollés(non conformes à la réalité).De tels attitudes sont vraiment à punir.
    La cour surprême,les procès verbaux qu’on vous a remis sont remplis sans compter et regarder les bulletins;ils sont alors bricollés,pour favoriser Azali.
    L’équipe d’Azali(CENI=CEND et les militaires convoyeurs) sont les responsables de l’annulation de ces certains BV.C’est un vrai délit que vous, cour suprême,confirmez bien.Dans tous les BV,les procès verbaux sont fraudés,bricollés,donc tous faux.
    C’est l’injustice qu’accorde la cour suprême.C’est une grande honte pour une telle institution.La cour suprême qui valide ce tel scrutin désonhonore le pays et met le pays en désordre.Vous cour suprême,ayez honte,honorez-vous et honorez le pays en rejetant ce crutin anormal.

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