Ibrahim Razida, figure de l’opposition comorienne, a porté plainte pour haute trahison contre le président des Comores. Ses avocats, Fahmi Saïd Ibrahim, Mzimba et Maître Mahmoud, ont déclaré que la plainte a été déposée au nom du peuple comorien, pas seulement de Razida.
La Cour a reporté le jugement au 15 juin. Les avocats ont plaidé chacun une partie de l’affaire, affirmant que Razida a pris l’initiative de porter plainte pour destituer le président en raison de ses manquements à ses devoirs.
Le procureur général a soutenu que Razida n’avait pas la capacité juridique de porter plainte contre le président. Cependant, Maître Mzimba a rétorqué que la Cour avait jugé la requête recevable, ce qui signifie que l’acte reproché, la destitution du président Azali, est légalement établi.
Maître Mahmoud a souligné que le président, en ne défendant pas l’intégrité territoriale de son pays, est coupable de haute trahison. Il a fait référence à la question de Mayotte, considérée comme partie du territoire comorien par la constitution et le droit international.
Maître Fahmi Saïd Ibrahim a critiqué le président pour avoir accepté de considérer les citoyens comoriens comme des clandestins, en violation de la constitution et du droit international. Il a dénoncé les accords avec la France pour accepter les Comoriens expulsés de Mayotte comme preuve de haute trahison.
Razida a remercié ses avocats pour leur soutien gratuit et a affirmé qu’il défendait le territoire national, pas seulement sa ville natale, Moroni. Il a également remercié sa famille pour leur soutien malgré leurs inquiétudes.
ANTUF Chaharane
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