Notre journaliste mongozi FM s’est rendu à la station Caltex de Moroni pour enquêter sur la pénurie d’essence qui sévit aux Comores.
Pénurie de gazoil : reportage mongozi FM
Les voitures s’accumulent à la station dans l’espoir de faire le plein. Sur place, il a observé une file d’attente interminable de véhicules et un trafic non officiel de bidons d’essence à proximité.
Ce problème de pénurie d’essence est loin d’être isolé. Les Comores sont confrontées à des pénuries en série depuis une dizaine d’années, touchant divers produits tels que le poulet, le riz, etc. Plusieurs raisons peuvent expliquer ces crises : l’absence de politiques efficaces, la mauvaise gestion des politiques publiques ou encore la volonté de certaines élites de créer une économie de pénurie bénéficiant à des commerçants et politiciens.
En interrogeant d’anciens responsables de la société publique des hydrocarbures, ces derniers évoquent l’obligation d’acheter du carburant chaque mois. Toutefois, plusieurs questions restent sans réponse : la capacité de stockage des hydrocarbures est-elle insuffisante ? L’État manque-t-il de moyens pour acheter ou transporter des quantités suffisantes de carburant ?
Il est clair que les autorités n’ont pas sérieusement abordé cette question depuis plus d’une décennie. Sinon, une solution aurait été trouvée depuis longtemps. Chaque nouveau responsable de la direction des hydrocarbures hérite des mêmes problèmes sans apporter de solution durable.
Le responsable des hydrocarbures a été interrogé sur cette pénurie et a répondu qu’il n’y avait pas de pénurie, mais simplement des problèmes de livraison en raison du mois de Ramadan. Les employés ne pouvant pas effectuer les livraisons comme d’habitude. C’est à s’interroge sur la validité de cette explication, face aux files d’attente et aux tensions dans les stations-service pour obtenir de l’essence.
Antuf chaharane
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